Moncef Wafi
Les travaux de la première session ont visé à lancer un dialogue informel sur les moyens pour lutter, ensemble, contre le terrorisme et « appuyer les efforts de l’Algérie » en matière de stabilisation régionale, avait expliqué une source diplomatique, à l’APS. « L’Algérie jouit d’une expérience mondialement reconnue, en matière de lutte contre le terrorisme et pourrait apporter à l’UE une expertise avérée en la matière », a-t-elle ajouté, soulignant que le pays accomplit un travail « considérable » pour sécuriser ses frontières et joue un « rôle de premier plan » dans la stabilisation de la région. Par ailleurs, le communiqué du MAE ajoute que la venue de Federica Mogherini sera une occasion pour revisiter l’état et les perspectives des relations bilatérales régies par l’Accord d’Association « en vue de les renforcer davantage, dans l’intérêt mutuel, face aux défis communs de sécurité et de développement dans la région », note le MAE.
Des relations qui « ont enregistré, par ailleurs, une évolution qualitative à la faveur de l’adoption des priorités communes de partenariat au titre de la Politique européenne de voisinage rénovée », précise, encore, la même source. Parmi les priorités de partenariat recensées, jusqu’en 2020, le dialogue politique, la gouvernance, l’Etat de droit et la promotion des droits fondamentaux, la coopération, le développement socio-économique et les échanges commerciaux, les questions énergétiques, l’environnement et le développement durable, le dialogue stratégique et sécuritaire, la dimension humaine y compris le dialogue culturel et inter-religieux, la migration et la mobilité. Rappelons qu’une passe d’armes s’est produite l’année dernière, entre Alger et Bruxelles, à la faveur des déclarations de la Commissaire européenne du Commerce, Cécilia Malmstrom, devant l’Assemblée nationale française, sur les mesures prises par l’Algérie et qualifiées de « non conformes à l’accord de libre-échange ». Alger avait indiqué que des explications ont été données aux partenaires européens à propos des actions provisoires prises par l’Algérie pour réduire ses importations face aux difficultés financières « particulièrement au niveau de la balance commerciale et celle des paiements».