Les candidats, série lettres et philosophie, semblaient très abattus au sortir des épreuves de mathématiques
Les candidats, série lettres et philosophie, sont toujours mal à l’aise lorsqu’ils passent les épreuves de mathématiques. Beaucoup ont crié leur colère au sortir de l’examen d’hier.
On croyait que l’euphorie suscitée à l’issue des examens du premier jour, dont la plupart des candidats n’avaient pas hésité à affirmer qu’ils étaient abordables, voire faciles, allait durer encore. Peine perdue. Comme si le ciel venait de leur tomber sur la tête, les candidats au baccalauréat, série lettres et philosophie, semblaient très abattus au sortir des épreuves de mathématiques programmées pour la matinée d’hier.
Persuadés d’être passés complètement à côté du sujet, certains ont, carrément, fondu en larmes, à l’image de cette candidate que nous avons rencontrée aux alentours du lycée Arroudj et Kheir-Eddine d’Alger-Centre. Elle s’appelle Farah B. Elle vient d’avoir 19 ans et fréquente le lycée Amar-Mazari non loin de la place du 1er-Mai. «Les sujets étaient très difficiles. Ceux qui les ont rédigés se sont, certainement, trompés. Ce n’est pas à nous, mais aux candidats concourant dans la filière mathématiques qu’on aurait dû, en principe, les donner», nous a-t-elle déclaré. Arrivant difficilement à contenir sa colère, elle estime que deux heures et demie de temps c’est peu, très peu pour pouvoir résoudre 15 exercices. Sa camarade Ismahane K. abonde dans le même sens. Selon elle, les sujets d’examen de mathématiques sont beaucoup plus compliqués que ceux de l’année dernière. Issue du lycée Omar-Racim, elle nous a confié qu’elle avait raté, d’un cheveu, l’examen du Bac 2011, et que son souhait était de décrocher le précieux sésame pour pouvoir entrer à l’université et poursuivre ses études. Intervenant dans le débat, Rezzak Amine, qui semblait, lui aussi, très abattu à l’issue des épreuves de mathématiques, s’insurge contre les conditions dans lesquelles elles se sont déroulées, précisant que les candidats étaient séquestrés et n’avaient droit ni de boire, ni d’aller aux toilettes pour se soulager. D’ailleurs, tous les candidats que nous avons croisés se sont plaints à ce sujet et ont trouvé cette décision inhumaine et injuste. A quelques encablures de là, au lycée Taâlibia d’Hussein Dey, réservé aux élèves concourant dans la filière sciences, l’ambiance est plus détendue. Du moins, c’est l’impression que nous ont laissée les candidats que nous avons approchés. Bien que trouvant les sujets assez difficiles, ils considèrent, pour leur part, que c’est le temps qui leur a fait défaut et ne leur a pas permis de répondre à l’ensemble des questions qui leur avaient été soumises. Hamid Doumi a, même, failli être disqualifié. Arrivé en retard, il dit avoir rencontré quelques difficultés dans les matières scientifiques. «Je suis arrivé en retard. Ensuite, j’ai perdu beaucoup de temps pour choisir un sujet, finalement je n’ai pu répondre qu’à la moitié des questions. Je ne suis pas parvenu à répondre à toutes les questions.» Scolarisé au lycée Saâd Dahlab de Kouba, Hamza Laref est persuadé que les épreuves de mathématiques du Bac 2012 sont plus difficiles que celles des autres années. Cela ne l’empêche pas, cependant, d’être optimiste et de croire en sa bonne étoile, d’autant qu’il affirme s’être bien préparé pour décrocher l’examen final qui lui ouvrirait les portes de l’université et de l’avenir.