Deuxième jour de la grève de la santé: Service minimum observé, mais dépassé

Deuxième jour de la grève de la santé: Service minimum observé, mais dépassé

Au deuxième jour du débrayage de l’Intersyndicale de la santé, au centre hospitalo-universitaire Mustapha-Pacha, les médecins, dentistes, les paramédicaux et psychologues ont suivi le mouvement de protestation tout en assurant les consultations médicales urgentes.

Le service minimum était très dépassé au niveau du Centre anticancéreux Pierre et Marie-Curie (CPMC). Yahyaoui Zoubir, technicien supérieur de la santé (TSS), au laboratoire du CPMC, a assuré qu’«on reçoit plus de 140 malades par jour.

Un nombre qui dépasse les possibilités de l’effectif, qui travaille en permanence». «Moi personnellement, depuis le début de la grève, j’ai travaillé pendant plus de 48 heures.

Il y a une grande charge pour nous, on n’a même pas le droit à un repos, car il faut assurer le service 24 heures sur 24» et d’ajouter : «On reçoit les malades des 48 wilayas chaque jour, qui viennent pour se soigner ici. C’est pour cela qu’il y a une grande charge qui nous dépasse» réclame-t-il.

Le service de la radio thérapie au niveau du CPMC est trop chargé. Ce même technicien dira que le service fermera ses portes à partir de 18 heures. «Je ne sais pas pourquoi le service ferme ses portes à partir de 18 heures, alors que les malades ont vraiment besoin de passer leur radio ici au centre.

Ce n’est pas donné à n’importe quel malade de passer ses radios dans une clinique privée, car le prix se situe entre 8 000 et 10 000 DA pour une séance», dénonce-t-il. En outre, le corps commun et les paramédicaux ont suivi le mouvement de grève, tout en assurant le service minimum.

Le secrétaire général du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) Kamel Touri, a affirmé que leur mouvement de protestation entamé depuis le 29 avril dernier, n’a abouti à rien pour le moment. «Aucune réaction de la part de la tutelle pour le moment, bien au contraire il garde le «silence» total.

Et nous sommes déterminer de continuer cette grève illimitée, car à chaque fois on ne nous donne que des fausses promesses» et de poursuivre «l’administration menace l’ensemble des protestataires, pour abandonde poste, de ne pas assurer le service minimum…, je ne comprends rien, alors que l’administration elle-même est fermée» s’interroge-t-il.

Par ailleurs, les femmes de ménage à l’hôpital Mustapha Pacha, étaient en colère, à cause de leurs conditions socioprofessionnelles, et les moyens nécessaires qui n’ont pas été mis à leurs dispositions. «Tout le monde parle de l’augmentation de salaires pour les médecins et les paramédicaux, mais nous les femmes de ménage, personne ne parle pour nous.

Nous travaillons sans moyens, et nous risquons une contamination des virus lors du nettoyage plus que les médecins», ont-elles dénoncé.

Pour rappel, les principales revendications des praticiens, spécialistes et professeurs en paramédical sont liées à la révision de leur statut, à l’attribution des primes de contagion et de garde et à l’ouverture des concours d’accès au grade de praticien.

Ahcène Hadjam