Le taux de suivi a oscillé entre 69,70%, enregistré chez les fonctionnaires de l’éducation nationale, tous corps confondus, 10% chez les personnels de l’électricité et du gaz, et 65% chez les fonctionnaires des communes.
La grève cyclique de l’intersyndicale de la Fonction publique s’est poursuivie, hier, pour la deuxième journée consécutive. Cette grève a été ponctuée d’un sit-in réprimé hier devant l’Assemblée populaire nationale. Une action de protestation qualifiée de “tournant sensible” et de “journée mémorable”, durant laquelle fonctionnaires et travailleurs ont adressé un message fort aux autorités, à savoir qu’“il n’y a pas d’autres solutions que d’ouvrir les portes du dialogue avec les représentants légitimes des travailleurs”.
Dans un communiqué rendu public, l’intersyndicale a affirmé que les autorités “ne peuvent trancher les questions concernant les travailleurs sans leur consultation”. Revenant sur le rassemblement de la veille, auquel ont pris part des dizaines de fonctionnaires qui rejettent la feuille de route adoptée par le gouvernement pour enterrer les repères et principes de l’État social, la même source dénonce “un important quadrillage sécuritaire qui a causé la frayeur des Algériennes et des Algériens et la fermeture de toutes les sorties, et empêché l’arrivée des manifestants de toutes les wilayas et gêné la circulation des citoyens, y compris l’arrivée de certains députés au Parlement”.
Elle a dénoncé aussi “la réduction significative des libertés individuelles et collectives qui sont l’axe central du processus démocratique et le renforcement des détenteurs de l’argent suspect qui est au centre des affaires publiques”. Mais pour l’intersyndicale, “le pouvoir a, sans qu’il le sache, rendu service au mouvement de protestation en réprimant les manifestants et en usant du bâton contre eux au lieu du dialogue, qu’il prétend adopter avec tous les partenaires”.
Par ailleurs, l’intersyndicale fait état de la poursuite de la deuxième journée consécutive de la grève de la “résistance et de la dignité”, “en dépit des méthodes d’intimidation, de méfiance et des tactiques de diversion menées par les autorités publiques”. Elle a fait état du taux de suivi qui oscille entre 69,70% enregistré chez les fonctionnaires de l’éducation nationale, tous corps confondus, et 10% chez les personnels de l’électricité et du gaz, en passant par 65% chez les fonctionnaires des communes.
L’intersyndicale ajoute que la grève a été suivie par les fonctionnaires de l’enseignement supérieur à hauteur de 33,70%, les professeurs et le personnel de la formation professionnelle à raison de à 17%, les fonctionnaires du commerce à 12%, les fonctionnaires de la santé à 56,20%, les praticiens de la santé publique à 60,50% et les fonctionnaires de la formation professionnelle à 55%.