Deuxième jour de grève des pompiers de Constantine

Deuxième jour de grève des pompiers de Constantine
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Dans l’objectif de désamorcer la crise qui secoue le corps de la Protection civile à Constantine, la direction générale a dépêché hier une commission conduite par deux colonels.

L’objectif est d’abord de s’enquérir des raisons à l’origine du large mouvement de grève entamé lundi par les pompiers. A en croire l’ensemble des contestataires, les « négociations « entamées au siège de la direction par les délégués de la capitale, arrivés tôt le matin, ont peu de chances, d’aboutir.

Les frondeurs s’accrochent, en effet, à leur revendication principale qui se limite, nous dit-on, au départ pur et simple du directeur de wilaya de ce corps constitué, le colonel Kessel Abdelmalek.

Les grévistes, dont des sapeurs-pompiers, des sous-officiers et quelques officiers sont rassemblés depuis lundi matin à l’intérieur de la cour du siège de la direction générale, dans la zone industrielle Palma.

Rappelons qu’il est reproché au colonel Kessel ses             « comportements arbitraires » et des « dépassements discriminatoires », selon les déclarations des grévistes. Des « conduites ségrégationnistes » que les grévistes disent subir depuis son installation à la tête de la direction, il y a près de deux ans.

Parmi les mesures prises par le responsable, les contestataires citent « des mesures punitives à l’encontre de ceux qui osent réclamer leurs droits, la limitation des bons de carburant à 200 DA sans tenir compte du trajet à parcourir (une situation qui oblige, nous disent les grévistes, certains chauffeurs à payer de leur poche rien que pour éviter la panne sèche), l’interdiction de la pratique sportive pourtant recommandée pour les pompiers, ou encore l’interdiction de l’accès aux sanitaires pour les hommes au siège de la direction ce qui, nous dit-on, contraint les pompiers à se soulager hors caserne.

Ce large mouvement – plus de 500 pompiers ont suivi le mot d’ordre hier – a toutefois été « récupéré « par la section syndicale de l’UGTA, dont le représentant a reconnu le caractère inopiné du débrayage initié par les pompiers eux-mêmes.

Les protestataires ont toutefois tenu à préciser qu’aucun pompier de garde n’a quitté son poste et que toutes les interventions, sans exception, se déroulent normalement.