Deux viviers du football oranais en danger: Où vont le RCGO et le RCO ?

Deux viviers du football oranais en danger: Où vont le RCGO et le RCO ?

M. Zeggai

Deux viviers du football oranais en danger: Où vont le RCGO et le RCO ?

Deux clubs formateurs et viviers du football à Oran risquent de payer cash la marginalisation dont ils sont victimes. Il s’agit du RCGO et du RCO, grands pourvoyeurs de talents au bénéfice de différents clubs d’Oran, de l’Ouest et même à l’échelle internationale.

L’émergence de Bounedjah et Belaïli en est la parfaite illustration sans compter Belkheir (CSC) et autres éléments qui avaient opté pour le MPO et l’ASCO au temps de la réforme sportive. Le RCGO a donné de grands serviteurs au football algérien, à l’image de Saïd Haddouche, expert international en football, Hadj Bridji Lahcène, Dalla Noureddine, pour ne citer que ceux-là. Aujourd’hui, le RCGO et le RCO, les deux clubs de Cité Petit, sont abandonnés, encore plus carrément marginalisés. Les deux présidents actuels, Saïd Bendenia (RCGO) et Fouad Bouhadjra (RCO), sont confrontés à un vrai dilemme, d’où leurs intentions de mettre les clés sous le paillasson, ou de continuer à lutter jusqu’au bout pour éviter la déperdition des centaines de jeunes footballeurs. Les responsables de ces deux clubs lancent un appel aux élus de la ville d’Oran car, selon eux, la situation risque de s’aggraver davantage en raison des critères d’octroi des subventions. « A titre d’exemple, la subvention de l’APW nous paraît inéquitable.

Des clubs de même palier ont bénéficié de 7 ou 8 fois le montant qui nous a été octroyé », affirme le président du RCO. Selon lui, des clubs de même division ont été plus avantagés sur le plan financier. Pour le RCGO, il est victime d’une totale marginalisation de la part de l’APC. « Nous n’avons rien reçu depuis deux ans pour des raisons que l’on ignore », s’est contenté de dire le président du RCGO. En somme, la situation risque de s’aggraver davantage pour ces deux clubs. Leur amertume est très compréhensible.

Car, comment peut-on gérer plus de 150 footballeurs de différentes catégories ? Pourtant, les élus ont toujours clamé haut et fort qu’ils sont au service de la jeunesse au moment des élections. Encore plus, les minimes du RCGO qui ont animé la finale de la Coupe d’Algérie n’ont même pas eu droit à une réception pour, au moins, les motiver et les encourager à travailler davantage. Ces agissements et ce manque de considération peuvent entraîner de graves préjudices au football de la ville d’Oran. « Outre l’absence de subventions, l’APC trouve le moyen de faire payer aux clubs les frais de location des stades », nous a déclaré un vieux serviteur du club. Face à cette situation désastreuse, les deux présidents du RCGO et du RCO lancent un appel de détresse pour sauver les jeunes de ces deux équipes. « On demande aux autorités locales, à leur tête le wali, et au secrétaire général d’intervenir pour venir en aide à ces deux clubs qui risquent de disparaître ». Par ailleurs, on vient d’apprendre qu’une assemblée générale sera convoquée pour la création de l’association des anciens joueurs du RCGO. L’idée qui a germé chez Saïd Haddouche s’avère une initiative plus que nécessaire pour renforcer les structures du club.

Ce dernier s’est dit prêt à s’engager pour investir dans ce club pour une totale restructuration et une éventuelle formation des encadrements techniques. Une belle initiative pour le développement du sport-roi à Oran qui ne cesse de se morfondre dans l’indifférence. Mais il faut convenir que ce projet nécessite une contribution des élus et responsables de l’APC, à moins que cela n’intéresse personne et là, c’est une autre paire de manches.