Dans un communiqué datant d’hier, les syndicats des professeurs et docents en sciences médicales et des maîtres-assistants ont décidé lors de leur conseil national tenu hier matin le boycott de la surveillance et de la correction des épreuves de graduation et de post graduation à partir du 06 octobre prochain. Les deux syndicats ont également opté pour un arrêt de travail cyclique touchant les activités de santé à l’exception des urgences. Cette grève débutera le 9 du mois prochain et durera une journée, et s’étalera sur deux jours une semaine après et trois jours durant la troisième semaine.
Les deux syndicats ont consacré leur conseil pour faire le bilan d’une année d’activités ainsi que les négociations avec la tutelle concernant plusieurs dossiers intéressant les deux corps. Lors de ce conclave, les participants ont été unanimes à constater et à dénoncer la situation de blocage et de statu quo dans laquelle semblent se complaire les administrations de tutelle, à savoir les ministères de la santé et de l’enseignement supérieur.
Deux milliards de dollars de médicaments
Ainsi, il a été relevé qu’au plan des conditions de travail, la question des pénuries cycliques de médicaments et de consommables entravent le fonctionnement des différents services de santé. Les deux syndicats notent dans leur communiqué que » malgré les deux milliards de dollars consacrés annuellement à l’importation de médicaments, les malades continuent à subir et à souffrir de ces pénuries qui mettent en jeu le pronostic vital. A ce sujet, ils réitèrent l’une de leur anciennes revendication à savoir » l’installation d’une commission d’enquête indépendante afin de situer les responsabilités de tout un chacun dans ce désastre « .
Au plan professionnel, les hospitalo-universitaires rappellent que depuis plus d’une année, des discussions et des négociations ont été entreprises avec le Ministère de la santé sur plusieurs volets tel le régime indemnitaire de la santé, les chefferies d’unités et chefferies de service par intérim ou les textes portant création des services et des unités hospitalo-universitaires. Toutefois, tout ce dialogue n’a pas abouti en raison de l’interruption des négociations par le département ministériel de Djamel Ould Abbes et ce sans avancer aucune raison valable.
La tutelle refuse le dialogue
Les deux syndicats ont essayé de relancer le dialogue depuis plusieurs mois, sans que la tutelle daigne répondre favorablement, notent les deux syndicats. De son côté, le ministère de l’enseignement supérieur est resté indifférent à la demande d’une entrevue des deux syndicats formulée également depuis plus mois. Les deux syndicats déplorent la position du gouvernement consistant à refuser tout dialogue avec des syndicats représentatifs alors qu’il tente à remettre sur pied à grand renfort médiatique l’UGTA en déplorant le fait que le pacte social conclu entre les partenaires de la tripartite n’existe en fait que sur papier.
Par ailleurs, les deux syndicats relèvent que leur demande de création d’un syndicat regroupant les enseignants hospitalo-universitaires tous grades confondus, déposée auprès du ministère du travail depuis plus de trois ans au niveau du ministère du travail, est restée sans suite en dépit du fait que le dossier a été renouvelé 3 ou 4 fois. A ce sujet, le chef de cabinet de ce ministère avait assuré il y a une année et demi les demandeurs que leur agrément leur allait être délivré et que cette promesse est restée lettre morte alors que la demande d’audience auprès du ministre est également restée sans réponse.