Deux navires algériens reprennent la mer : le fret maritime national relancé

Deux navires algériens reprennent la mer : le fret maritime national relancé

Le ministère des Transports a annoncé, ce dimanche, la reprise officielle de l’activité commerciale de deux navires algériens, la Saoura et la Sedrata, marquant une étape significative dans la réhabilitation du transport maritime national.

La Saoura, navire de transport de marchandises appartenant à la flotte commerciale algérienne, a repris du service ce 25 mai, après plusieurs mois d’arrêt forcé pour des raisons techniques. Le bâtiment avait été transféré en Turquie, où il a subi une opération de maintenance complète dans des chantiers spécialisés, sous la supervision de bureaux de classification agréés et dans le respect des normes internationales de sécurité maritime.

Le navire a entamé sa première traversée commerciale depuis le port d’Antalya en direction de l’Algérie, dans le cadre du programme de relance des lignes maritimes commerciales nationales.

La Sedrata libérée après trois ans de blocage à Anvers

Autre avancée notable : la Sedrata, immobilisée depuis plus de trois ans au port d’Anvers en Belgique, a également repris ses activités le 23 mai. Selon le communiqué du ministère, le navire a été soumis à une inspection technique approfondie le 22 mai par Lloyd’s Register, un organisme international de classification maritime, qui a délivré une certification de conformité.

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Le lendemain, les autorités portuaires belges ont procédé à un contrôle global des équipements et des installations du navire, levant ainsi les obstacles administratifs à son redéploiement opérationnel.

Une stratégie de redressement du pavillon national

Ces deux reprises s’inscrivent dans un plan global de réhabilitation du pavillon maritime national, qui vise à moderniser la flotte, réduire les dépendances extérieures et renforcer la souveraineté logistique de l’Algérie. Le ministère des Transports a souligné que d’autres navires actuellement à l’arrêt seront concernés par des opérations similaires dans les mois à venir.

La relance de la Saoura et de la Sedrata constitue un signal encourageant pour le secteur du transport maritime algérien, longtemps affaibli par des années de sous-investissement, de contentieux juridiques et de vétusté technique.

Renforcement des moyens aériens et technologiques contre les incendies

Parallèlement aux efforts engagés dans le secteur maritime, l’Algérie poursuit une stratégie tout aussi ambitieuse pour protéger ses ressources forestières. Le directeur général des forêts, Jamel Touahria, a révélé que le pays dispose désormais d’une flotte aérienne moderne dédiée à la lutte contre les incendies de forêts, incluant la puissante Beriev Be-200, un avion bombardier d’eau de fabrication russe, intégré au sein de l’Armée nationale populaire.

Cet appareil a démontré une efficacité remarquable sur le terrain, permettant de réduire l’intensité des flammes et d’ouvrir des passages sécurisés aux équipes d’intervention au sol. Grâce à ces moyens aériens, la réactivité face aux incendies en zones boisées s’en trouve nettement renforcée.

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En plus de l’arsenal matériel, l’Algérie mise également sur la technologie de pointe pour optimiser la prévention et le suivi des feux. Une coopération étroite avec le ministère de l’Enseignement supérieur a permis de lancer une première expérience de surveillance par satellite et Internet dans la wilaya de Blida. Ce système repose sur des capteurs, des drones, des caméras thermiques et des données météorologiques pour dresser une cartographie des zones à haut risque.

Touahria a souligné que le plan national de lutte contre les incendies de forêts, reconduit pour la deuxième année consécutive depuis mai, repose également sur la sensibilisation, la création de pare-feux, de tranchées anti-feu, ainsi que la mobilisation de la société civile. Les premiers résultats sont encourageants, avec une baisse notable des surfaces touchées par les feux en mai par rapport à la même période l’année précédente.