Deux morts et 20 blessés dans des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre : Emeutes à Touggourt

Deux morts et 20 blessés dans des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre : Emeutes à Touggourt
deux-morts-et-20-blesses-dans-des-affrontements-entre-manifestants-et-forces-de-lordre-emeutes-a-touggourt.jpg

Face à l’ampleur des évènements, et dans le but de juguler cette crise avant qu’elle ne s’aggrave encore plus, le ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz, s’est rendu le même jour dans la wilaya de Ouargla pour s’enquérir de la situation.

Il devait mettre à profit cette visite pour présenter ses condoléances aux familles des deux morts puis se rendre au chevet des blessés, avant de tenir une réunion avec les autorités locales. M. Belaïz est accompagné du directeur général de la Sûreté nationale, le général major Abdelghani Hamel, du secrétaire général du ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, Ahmed Adli ainsi que des cadres du même département ministériel.



Joints par téléphone, des responsables au niveau de la DGSN ont refusé de faire le moindre commentaire, se contentant juste de dire que si cette institution devait avoir une quelconque communication à faire, elle prendrait attache avec les médias. Pour le moment, personne ne connait les circonstances qui ont conduit aux malheureux décès de ces deux victimes. Des partis de l’opposition, comme le RCD ou bien le MSP, ignorant le caractère violent des manifestants, ont au contraire parlé de  » bavure policière  » et de  » manifestations pacifiques  » violemment réprimées. De pareilles assertions ne s’apparentent en rien à la réalité, étant donné que des manifestants avaient tenté de prendre d’assaut violemment un commissariat de police, usant même de cocktails Molotov.

Par contre, il est à se demander pourquoi les manifestants ont été dispersés, après un sit-in pacifique de 48 heures, qui aurait pu durer encore jusqu’à ce que les autorités locales et/ou nationales donnent des réponses aux doléances des protestataires. Les responsables locaux qui se trouvent derrière l’ordre donné pour évacuer ce sit-in ont-ils vraiment agi sagement, et pour le bien de tous ? Les résultats de l’enquête nous le dirons. En attendant, il faut surtout espérer que Belaïz saura trouver les mots idoines pour apaiser les tensions, calmer les ardeurs et désamorcer cette autre bombe à retardement venue menacer le sud algérien après celle de Ghardaïa. Nous y reviendrons…. W. B.

LG Algérie