Le président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé dimanche un changement majeur au sein du gouvernement, marquant une réorganisation stratégique du secteur énergétique.
Cette décision, qui suit la nomination de Sifi Ghrib au poste de Premier ministre, se traduit surtout par la division du ministère de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables en deux entités distinctes. L’une dédiée aux hydrocarbures et aux mines, confiée à Mohamed Arkab, et l’autre centrée sur l’énergie et les énergies renouvelables, dirigée par Mourad Adjal.
Cette scission répond à un objectif précis. Celui de concentrer les responsabilités sectorielles pour améliorer l’efficacité administrative et accélérer la mise en œuvre des projets énergétiques. Le ministère des hydrocarbures et des mines pourra se focaliser sur l’augmentation de la production de pétrole et de gaz. Ainsi que sur l’exploitation optimale des ressources naturelles.
De son côté, le ministère de l’Énergie et des énergies renouvelables se consacrera au développement de sources électriques nouvelles. Telles que l’énergie solaire et éolienne, tout en modernisant les réseaux existants.
Restructuration du secteur énergétique algérien : un modèle inspiré des expériences internationales
La division des portefeuilles ministériels reflète des stratégies adoptées par plusieurs pays producteurs d’énergie. En 2023, le Nigeria a créé une agence indépendante pour le gaz naturel, distincte du ministère du pétrole. Et ce, pour développer ses vastes réserves et attirer de nouveaux investissements.
L’Inde, avec son ministère de l’Énergie nouvelle et renouvelable, a fixé des objectifs ambitieux pour atteindre 500 gigawatts de production renouvelable d’ici 2030.
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De même, l’Égypte, dotée d’un ministère séparé pour l’électricité et les énergies renouvelables, a considérablement élargi ses réseaux haute tension, passant de 2 364 km en 2014 à 6 006 km en 2020. Améliorant la stabilité énergétique et l’attractivité des investissements.
Ces exemples montrent que la spécialisation ministérielle favorise la concentration sur des objectifs clairs, la diversification des sources énergétiques et la réduction des risques liés aux fluctuations des marchés pétroliers et gaziers.
Pour l’Algérie, cette approche pourrait stimuler l’investissement international. Tout en encourageant la transition vers les énergies propres et sécuriser l’approvisionnement énergétique du pays.
Qui est Mourad Adjal, le nouveau ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables ?
Mourad Adjal, nommé ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables, possède une expérience significative dans le secteur.
Depuis décembre 2021, il dirige la société nationale de distribution de l’électricité et du gaz, Sonelgaz. Son parcours inclut plusieurs postes de direction dans des régions clés comme Tissemsilt, Annaba et Skikda. Ainsi que la gestion de la propriété industrielle et du fonds social des travailleurs du secteur gazier et électrique.
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Son expertise a été reconnue officiellement le 3 juillet 2025, lorsque le président Tebboune lui a remis la médaille en raison de ses contributions au développement du secteur énergétique et de l’économie nationale.
Cette expérience lui confère un solide bagage pour piloter la transition vers les énergies renouvelables. Ainsi, renforcer la position de l’Algérie sur le marché énergétique régional et mondial.

Mourad Adjal, nouveau ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables
Vers une politique énergétique plus durable et diversifiée en Algérie
La réorganisation ministérielle marque une étape importante dans la stratégie énergétique nationale. La séparation des secteurs traditionnels et renouvelables permet de concentrer l’action sur chaque domaine, de maximiser les investissements et de favoriser la création d’emplois.
Elle soutient également la stabilité de l’approvisionnement en énergie et la diversification des sources. Facteurs essentiels pour le développement industriel et la croissance économique durable du pays.
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Enfin, en adoptant ce modèle spécialisé, l’Algérie s’aligne sur les pratiques internationales. De plus, elle pose les bases d’une politique énergétique plus efficace, capable de conjuguer exploitation des ressources existantes et transition vers les énergies propres.