Deux millions d’enfants de moins de 5 ans meurent chaque année en Afrique (UNICEF)

Deux millions d’enfants de moins de 5 ans meurent chaque année en Afrique (UNICEF)
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ABIDJAN – Deux millions d’enfants de moins de 5 ans meurent chaque année en Afrique centrale et de l’ouest, la régression de la mortalité infantile se heurtant à une forte fécondité, a indiqué dimanche un responsable de l’UNICEF.

« Les choses s’améliorent progressivement. Dans une certaine mesure, le taux de mortalité infantile régresse en Afrique de l’ouest et du centre », a observé Manuel Fontaine, directeur régional du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) pour l’Afrique de l’ouest et du centre.

Mais la croissance démographique de la région étant « énorme », « finalement le nombre d’enfants de moins de 5 ans qui meurent chaque année de causes qu’on peut prévenir ne change pas », pour se maintenir à « deux millions », a ajouté le responsable, cité par l’AFP.

Ce chiffre correspond à 30% de la mortalité de cette classe d’âge à l’échelle mondiale, quand seulement un enfant de moins de 5 ans sur 10 vit dans la zone, a remarqué M. Fontaine, soulignant une forte « disproportion ».

La croissance démographique en Afrique centrale et de l’ouest est un phénomène « préoccupant », selon le responsable de l’UNICEF, qui cite le cas du Nigeria, aujourd’hui fort de 170 millions d’habitants, mais dont la population devrait passer à « 400-450 millions » en 2050 et à « près d’un milliard » de personnes à la fin du siècle, pour devenir le troisième pays le plus peuplé au monde, si sa fécondité de s’infléchit pas.

A partir de 2050, une naissance sur 3 se fera en Afrique, pour passer à une naissance sur 2 vers 2100, a-t-il observé. « Là on continue d’avoir de plus en plus d’enfants dans une population déjà très jeune », ce qui annihile tout effet positif, a-t-il constaté.

Pour lutter contre le phénomène, l’éducation, notamment des filles, la santé et la promotion d’une planification familiale, sont à privilégier par les Etats concernés, qui ont selon lui « pris conscience » de l’ampleur du problème.