Ces vachettes et serrures sont très demandées par les consommateurs, bien qu’elles soient contrefaites. Elles sont généralement importées de Chine et de Thaïlande ou fabriquées en Algérie.
Deux millions de vachettes et serrures contrefaites sont chaque année vendues sur le marché national, selon une source proche de la douane algérienne.
Un marché en or pour certains importateurs algériens qui introduisent ces équipements et réalisent un chiffre d’affaires très intéressant. Vendus à des prix variant entre 300 et 3 000 dinars, ces vachettes et serrures sont très demandées par les consommateurs, bien qu’elles soient contrefaites.
Elles sont généralement importés de Chine et de Thaïlande ou carrément fabriquées en Algérie, ajoute la même source. Aujourd’hui, tout le monde s’intéresse à ces produits de quincaillerie contrefaits vu leurs prix très bas dans le marché local.
Du simple consommateur en passant par les administrations et même les entrepreneurs, tout le monde achète ces vachettes et serrures sont se soucier de la qualité du produit qui, malheureusement, pose de sérieux problèmes. Une facture qui coûte très cher à l’Etat, d’autant plus que ces produits contrefaits sont dépouillés d’un passe-partout.
En effet, face à la forte demande constatée ces dernières années pour ce type de produits, et surtout face aux grands chantiers lancés dans le secteur de l’immobilier dans le cadre du projet gouvernemental, les importateurs ont trouvé une source d’enrichissement, et ce, au détriment des consommateurs. Même les administrations publiques n’hésitent pas à acheter ces produits contrefaits pour approvisionner les milliers de projets de construction.
Chaque année, une moyenne de 500 000 logements sont construits dans le pays, ce qui nécessite des vachettes et des serrures. Un marché très florissant, considérablement exploité par certains entrepreneurs. Par ailleurs, certains entrepreneurs chargés d’exécuter des projets immobiliers s’orientent vers les produits contrefaits afin de faire des économies financières.
C’est une veille pratique, certes, mais elle commence aujourd’hui à se généraliser. Devant la multiplication des produits contrefaits qui s’écoulent dans nos marchés, il est indispensable que les services concernés agissent rapidement afin d’arrêter cette hémorragie. La seule victime de cette arnaque n’est autre que le simple citoyen, voire le consommateur.
Ce dernier est contraint à faire une double dépense, et parfois même plus, car le produit contrefait est de très mauvaise qualité. D’autre part, l’Algérie enregistre chaque année une perte sèche qui dépasse les 1 000 milliards de centimes à cause de la contrefaçon.
Récemment, le gouvernement algérien a pris une importante décision en interdisant la commercialisation des pièces de rechange contrefaites introduites par certains importateurs algériens. Cette décision avait faite suite au nombre alarmant d’accidents mortels de la route qui augmentent d’année en année.
Aujourd’hui, les pièces de rechange contrefaites sont très rares. Cet exemple devra être généralisé à d’autres produits, y compris les vachettes et serrures. En attendant, il est conseillé aux consommateurs algériens de bien choisir les produits. Acheter un produit original est conseillé. Même s’il revient cher, il est sûrement de qualité.
Sofiane Abi