Que s’est-il donc passé au village Mira, dans la localité de Timizart, du grand arch d’Ath Jennad ? Ce petit village tranquille a vécu pour ainsi dire l’irréparable après qu’un conflit entre villageois au sujet d’un terrain appelé communément «el mechmel» (c’est-à-dire appartenant à la communauté) a viré carrément à la violence entre deux clans de ce village.
Le conflit qui était déjà latent a donc connu un développement des plus inattendus, avons-nous appris de sources locales. La colère a pris une courbe ascendante au point d’arriver à mettre le feu à des habitations. Selon des recoupements de différentes sources que nous avons jointes au téléphone, les dégâts occasionnés sont lourds : on parle d’au moins deux maisons d’habitation, dont l’une a été récemment occupée par son propriétaire, qui ont été incendiées, des écuries, des poulaillers, un café et une épicerie.Ces dramatiques événements se sont produits durant la journée d’avant-hier. C’est dire que ce village a vécu une journée assez mouvementée. Toujours selon notre source qui a avoué avoir déplacé toute une famille vers Agouni-Oucherki dans la commune voisine d’Aghribs, des familles ont été sorties de chez elles avant que les demeures ne soient incendiées par la suite. Durant la journée d’hier, ajoute toujours notre source, plusieurs dizaines de gendarmes ont été dépêchés dans ce village afin de ramener le calme et éviter que l’affrontement reprenne et vire à des situations plus dramatiques.Un vieux litigeLe litige ne date pas d’aujourd’hui. Déjà au début du mois de février, au moins deux blessés, des voitures, un café et un magasin ont été incendiés. Ce sont donc deux clans du village qui s’affrontent au sujet de ce terrain. Le village Mira est composé de quatre quartiers : Agouni-Mira (la partie basse), Aqeniche (le centre du village), Achrouf (la partie haute), comportant d’anciennes maisons, et Moulith qui donne sur la mer. Les terrains, source de cet épineux litige, sont situés dans la zone de Moulith, le long de la route nationale 73, mais aussi au niveau de la riche plaine de l’Azaghar, nous a-t-on indiqué. Ainsi donc et si le déploiement de la gendarmerie a réussi à ramener le calme, la tension demeure très vive.
B. B.
