Deux journalistes «suspects» d’Al-Jazeera arrêtés au Mali

Deux journalistes «suspects» d’Al-Jazeera arrêtés au Mali

Deux journalistes de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeeraont été arrêtés la semaine dernière par des militaires dans une zone contrôlée par l’armée régulière malienne, a rapporté aujourd’hui l’agence française d’information AFP, citant des sources sécuritaires gouvernementales.

La même agence a affirmé dans la journée que les deux journalistes demeuraient détenus par les militaires maliens, au nord-est de Bamako. Aucune information n’était disponible sur les identités et nationalités de ces deux journalistes qui, selon un responsable au ministère malien de la Défense, «ont été arrêtés durant le week-end» à Ségou, région située à 240 km au nord-est de Bamako, très au sud de la limite des zones du vaste Nord malien occupées depuis huit mois par des groupes islamistes armés dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).



Le même responsable au ministère de la Défense a assuré que les deux hommes «ont reçu des accréditations à Bamako pour se rendre à Sévaré», près de Mopti, proche de la limite de la zone sous contrôle gouvernemental. Mais les services techniques maliens ont eu la preuve qu’ils ont eu des contacts dans le but de se rendre à Gao (nord-est). «Donc, ils ont été interpellés à Ségou pour des précisions sur leurs intentions. Ils sont à la disposition de nos services», a-t-il expliqué. Cette arrestation avait été, auparavant, annoncée une source administrative à Mopti et confirmée ensuite par l’accompagnateur des deux hommes. Leur accompagnateur a affirmé qu’ils ont été appréhendés le 1er décembre à Ségou. Les journalistes ont «montré une autorisation, mais ils ont été quand même été arrêtés par des militaires maliens», a-t-il avancé. La source administrative de Mopti a indiqué qu’ils ont été arrêtés le 30 novembre sans préciser de lieu. «Oui, les deux journalistes ont été arrêtés, mais pour plus de précisions, contactez la hiérarchie», a-t-elle affirmé. Leur arrestation aurait été opérée suite à des soupçons sur la véritable mission de ces journalistes. Beaucoup d’interrogations ont été soulevées par cette affaire entourée de mystères.

S. Baker