Un ex-cadre dirigeant d’Algérie Télécom et un homme d’affaires algéro-luxembourgeois ont été condamnés à Alger à 15 ans de prison ferme et quatre millions de dinars (40.000 euros) d’amende chacun pour blanchiment d’argent, a rapporté mercredi la presse algéroise.
Deux sociétés chinoises, ZTE Algérie et Huawei Algérie, ont été également condamnées lors de ce procès. Elles sont interdites d’investir en Algérie pour une durée de deux ans et devront payer un million de dinars d’amende (10.000 euros) chacune pour versement de pots-de-vin. Mohamed Boukhari, d’Algérie Télécom, et Chami Madjdoub, homme d’affaires algéro-luxembourgeois, ont été reconnus coupables de blanchiment d’argent mais la justice les a blanchis de l’accusation de trafic d’influence. En première instance en juin dernier, les deux prévenus avaient été condamnés à 18 ans de prison ferme et cinq millions de dinars d’amende (50.000 euros) pour corruption. En appel, le procureur avait requis 20 ans de prison, assortis d’une amende de 8 millions de dinars chacun (80.000 euros). Le parquet avait proposé l’exclusion des deux sociétés chinoises du marché public pour une durée de cinq ans assortie d’une amende de 3 millions de dinars (30.000 euros).
L’instruction a révélé que MM. Boukhari et Madjdoub avaient perçu des pots-de-vin au Luxembourg en relation avec des transactions douteuses de télécommunications et d’internet conclues par Algérie Télécom et les deux sociétés chinoises.
L’Algérie a signé la convention des Nations unies sur la corruption et introduit dans sa législation en 2000 la lutte contre l’enrichissement illicite. Un rapport de Transparency International sur la perception de la corruption a placé en 2012 l’Algérie à la 105e place sur 183 pays classés du moins au plus corrompu, soit une petite amélioration par rapport à 2011 où ce pays occupait la 112e place.
