Le ministère de la Santé tient à rassurer les citoyens que le phénomène de la contagion de cette maladie est minime et qu’il ne doit pas susciter de panique.
La transmission interhumaine du coronavirus dont deux cas avérés ont été signalés, l’un à Tlemcen et l’autre à Tipasa, reste encore faible. Le ministère de la Santé, faisant sienne la déclaration de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), tient à rassurer les citoyens que le phénomène de la contagion de cette maladie est minime et qu’il ne doit pas susciter de panique. Le virus semble peu contagieux et non transmissible par l’air. À ce jour, on n’a constaté aucune transmission interhumaine soutenue, estime le Pr Kamel
Sanhadji. Ce qui confirme que les risques d’épidémie demeurent encore insignifiants. Toutefois, la vigilance est de mise. D’où, la mise en place d’un dispositif d’alerte et de surveillance depuis le 12 juin 2013 renforcé en avril dernier, du fait de l’évolution de la situation épidémiologique de l’infection due à ce nouveau virus au Moyen-Orient, apparu en février 2012. Toutes les structures de santé, les postes de contrôle sanitaire aux frontières, les services hospitaliers et le laboratoire de référence du coronavirus ont été mis en alerte. C’est dire que l’Algérie peut effectuer le diagnostic de cette infection.
Le dispositif consiste, explique le directeur général de la prévention et de la promotion de la santé au ministère de tutelle, le Dr Smaïl Mesbah, à prépositionner le stock de sécurité en moyens de protection, tels que les masques, lunettes… Dans chaque hôpital, indique ce responsable, un espace est dégagé pour accueillir les cas qui doivent faire l’objet d’un isolement. Mieux, toutes les équipes de santé sont mobilisées pour détecter les cas qui viendraient d’Arabie saoudite, en particulier, ou des pays du Moyen-Orient, en général, notamment ceux qui présentent de la fièvre, de la toux, voire une gêne respiratoire. Ces personnes sont systématiquement hospitalisées, isolées, prélevées et traitées.
L’enquête menée aussitôt au sein des familles de ces deux victimes qui ont accompli la omra n’a révélé, avoue le Dr Mesbah sur les ondes de la radio Chaîne III, aucun nouveau cas. Le comité d’urgence du règlement sanitaire international de l’OMS a examiné la situation actuelle et a décidé à l’unanimité que les conditions d’une urgence de santé publique de portée internationale ne sont pas réunies pour l’instant. Aux professionnels de la santé de maintenir la vigilance à l’égard des cas d’infection, seulement.
L’OMS recommande aux voyageurs se rendant dans les pays du Moyen-Orient, notamment en Arabie saoudite, de respecter, néanmoins, les règles d’hygiène par le lavage “fréquent et soigneux” des mains au savon liquide ou par friction avec une solution hydro-alcoolique. Il est aussi recommandé de respecter les règles d’hygiène respiratoire par l’utilisation de mouchoirs en papier à usage unique en cas de toux et d’éternuement et de consulter rapidement un médecin devant toute fièvre avec signes respiratoires. Par ailleurs, le DG de la prévention au ministère de la Santé souligne que tous les vaccins sont disponibles au sein des PMI (protection maternelle et infantile).
B. K.