Deux attentats et six morts avant,les élections Un plan sécuritaire spécial «10 mai»

Deux attentats et six morts avant,les élections Un plan sécuritaire spécial «10 mai»
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Le plan sécuritaire spécial élections du 10 mai est entré en vigueur hier. Quelque 280 000 gendarmes et policiers sont déjà sur le terrain. Outre les 48 wilayas hautement sécurisées, les frontières algériennes font également l’objet d’une surveillance attentive.

Devant les mosquées, les cimetières, les places publiques, et surtout aux frontières du pays, les services de sécurité sont fortement mobilisés.

Le dispositif sécuritaire mis en place les jours précédant les élections législatives est très important. C’est logique dans la mesure où il s’agit d’un grand événement, et les groupes terroristes affiliés à Al Qaida au Maghreb (Aqmi, ex-GSPC) pourraient profiter de cette «opportunité» pour faire parler d’eux, et surtout tenter de déstabiliser le cours des élections. Pour preuve, des attentats terroristes ont été perpétrés par la nébuleuse.

Le premier a eu lieu il y a cinq jours dans la localité de Mekla, à Tizi Ouzou, où quatre policiers ont été lâchement assassinés lors d’une embuscade meurtrière portant la signature de la phalange «El Mouhadjiroune» (Les émigrés). Est-ce le début d’un vaste programme d’attentats criminels pour instaurer la peur chez les électeurs algériens ? Oui, bien entendu.

A chaque rendez-vous électoral, les sbires d’Abou Mossaâb Abdelouadoud tentent de perpétrer des actions criminelles, dont le seul but est de rechercher des voies médiatiques qui leur permettent d’exister. Après ce lâche attentat, les terroristes ont réédité leur coup à Bouzegza, au sud de la ville de Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès.

Il y a trois jours, deux officiers des forces de l’ANP, un commandant et un colonel, ont été lâchement assassinés par les fous de Dieu. En quelques jours, deux attentats terroristes ont été perpétrés, faisant au total six morts parmi les rangs des forces de l’ordre. Ces actions justifient la mise en place d’un dispositif sécuritaire et la nécessité de la mise en vigueur d’un plan sécuritaire spécial pour les élections.

D’ailleurs, les deux attentats portant la signature d’Al Qaida au Maghreb ont poussé les services de sécurité à accroître leur vigilance. Ces derniers, bien que très attentifs, sont appelés à l’être davantage durant les élections législatives, pour parer à toute tentative d’attentat terroriste lors de cet important événement électoral.

DE GROS MOYENS POUR SÉCURISER ET SURVEILLER LES VILLES

Outre la mobilisation de 260 000 éléments, entre policiers et gendarmes, la DGSN tout comme la Gendarmerie nationale ont déployé des hélicoptères pour surveiller les mouvements suspects. La menace terroriste persiste toujours dans le pays, notamment à l’occasion des élections législatives, opportunité que les groupuscules terroristes affiliés à Al Qaida veulent saisir pour tenter de commettre des attentats. Mais les services de sécurité vont déployer les gros moyens.

Equipés de caméras infrarouges haut de gamme, les hélicoptères qui seront déployés par les deux corps de sécurité seront utilisés, non seulement pour surveiller les élections, mais également pour intervenir dans le pire des cas. A Alger, trois appareils «hélicos» entreront en action lors du scrutin, à travers trois zones de la capitale : Ouest, est et Centre.

Sofiane Abi