Une cellule terroriste, composée de 12 criminels, a été mise hors d’état de nuire dans le sud du pays durant la première quinzaine du mois de janvier.
Ce groupe «s’apprêtait à commettre des actes terroristes dans le pays avec la complicité d’autres groupes terroristes activant hors des frontières», a indiqué hier, mercredi, le ministère de la Défense nationale (MDN).
«Dans le cadre de la lutte antiterroriste et grâce à la vigilance et le professionnalisme des éléments de l’ANP, des détachements relevant des secteurs opérationnels de Ghardaïa, Laghouat et In Amenas, en coordination avec les services de sécurité de la région, ont mis hors d’état de nuire, durant la première quinzaine du mois de janvier 2015, une cellule terroriste composée de 12 criminels», précise Le MDN dans un communiqué, ajoutant qu’ «aucune perte humaine n’a été enregistrée lors de l’appréhension de ces criminels».
Cette opération coup-de-poing menée avec succès par l’ANP, qui réitère l’engagement de ses unités à poursuivre la lutte antiterroriste, vient rappeler l’attentat de Tiguentourine ayant eu lieu un certain 16 janvier 2013. Une attaque qui a commencé par une prise d’otages sanguinaire exécutée par le groupe terroristes et qui avait fait 37 morts parmi les employés de Sonatrach et de British Petroleum, dont un Algérien. Deux ans après, certains osent revenir sur cet événement, non pas pour rendre hommage aux victimes, mais pour critiquer de nouveau la riposte des éléments de l’ANP. Pourtant, le défi a été bel bien relevé, les mercenaires éliminés et l’explosion, qui aurait provoqué l’irréparable, a été maîtrisé. Triste anniversaire, mais aussi occasion de s’interroger sur la sécurité de nos frontières et du pays, qui n’est sans doute pas à l’abri d’un autre attentat terroriste de grande envergure. L’Algérie est «confrontée à un terrorisme international, de mercenaires qui veulent entraîner le pays dans des situations qui ne la concernent pas», a indiqué récemment le Premier ministre, rejoignant la déclaration du vice-ministre de la défense.
Gaïd Salah n’y est pas allé avec le dos de la cuillère sur les questions sécuritaires, à l’instar de la lutte antiterroriste, qui, selon lui, «ne peuvent être confiées à des parties étrangères dont les desseins ne servent pas les intérêts des pays membres du Cemoc (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger).
Le crime organisé, de plus en plus complexe et de plus en plus transfrontalier, a pris de l’importance, en dépit des efforts déployés par les autorités pour éviter sa prolifération. L’étendue du désert algérien, très difficile à contrôler, et la situation sécuritaire des pays Sahel, ont sensiblement contribué à enflammer la frontières sud du pays. Le général de corps d’armée a réaffirmé son engagement dans ce contexte à lutter contre le terrorisme et le crime organisé tout en soulignant son attachement à la coordination des efforts avec les pays membres du Cemoc.
Ces efforts ont été payants durant les six derniers mois, puisque de nombreux terroristes ont été éliminés et une importante quantité d’armes et de munitions récupérée. Grâce à la vigilance de ces unités, plus de 100 tonnes de stupéfiants et 150 armes de guerre également récupérées.
Assia Boucetta