Détournement de médicaments à l’hôpital de Beni Messous, Les révélations de Boudiaf

Détournement de médicaments à l’hôpital de Beni Messous, Les révélations de Boudiaf

Deux personnes ont été interceptées en flagrant délit par les services de sécurité. Agissant en coordination avec l’administration de l’hôpital de Beni Messous à Alger, les deux employés se sont faits piéger et pris la main dans le sac de transfert de médicaments vers l’extérieur. Cette révélation a été faite hier soir à Oran par le ministre de la Santé alors qu’il présidait une rencontre sur l’amélioration de la gestion de son secteur.

Selon Abdelmalek Boudiaf, les employés ont agi avec la complicité de personnes extérieures à l’établissement hospitalier. Probablement les récipiendaires des médicaments qui ne peuvent être que des responsables de cliniques privés ou de contrebandiers.



« Certains établissements du secteur à l’ouest du pays feront l’objet prochainement d’inspection sur la base d’informations parvenues au ministre faisant état de détournement de médicaments vers des cliniques privées et même vers un pays voisin », a affirmé à l’APS un responsable du département de la santé.

Ce n’est pas la première fois que des produits pharmaceutiques ou parapharmaceutiques sont détournés des hôpitaux publics pour aller faire le bonheur des cliniques privées, auxquelles le ministre devrait effectuer des visites inopinées pour s’enquérir des désastres occasionnés par ces établissements. En effet, la majorité d’entre elles sont irréprochables lorsqu’elles sont toutes nouvelles. Mais une fois leurs investissements amortis, elles se transforment en véritables laboratoires de cobayes. Quant au serment d’Hippocrate, il faudra y repasser.

Abdelmalek Boudiaf, apprend-on, a pris des mesures strictes « pour le suivi de la gestion et de la traçabilité des médicaments ». Cela prouve que les pharmacies des hôpitaux souffrent de carences et de manque de vigilance.

F. Ababsa