Le président de la 7e chambre pénale près la cour d’appel d’Alger a confirmé toutes les peines prononcées par la présidente du pôle judiciaire dans l’affaire des ex-employés de la station d’essence du Caroubier à Alger.
C’est dans une salle archicomble qui s’est avérée trop exigüe pour contenir les parents et proches des mis en cause que le président de la 7e chambre pénale près la cour d’appel d’Alger a confirmé les peines prononcées à leur encontre en décembre 2013, par la présidente du pole judiciaire dans l’affaire des ex-employés de la station d’essence du Caroubier. Des peines, faut-il le rappeler, allant de 6 à 10 ans de prison ferme.
Le procureur général avait d’emblée estimé lors de son réquisitoire que les faits reprochés aux inculpés sont formels notamment en ce qui concerne les chefs d’inculpation retenus à leur encontre par le juge d’instruction du pôle judiciaire du tribunal de Sidi M’Hamed, après que son collègue du tribunal d’Hussein Dey s’est dessaisi du dossier.
Ainsi, le procureur avait requis sept peines de 10 ans de prison ferme assortis d’un million de dinars contre les mis en cause impliqués pour association de malfaiteurs et détournement de deniers publics et à leur tête le principal inculpé à savoir (N.M), alors chef de la sécurité interne de Naftal.
Le représentant du parquet général en l’occurrence M. Sakhri avait par ailleurs affirmé lors de son réquisitoire que toutes les preuves légales et matérielles relatives aux accusations portées à l’encontre des incarcérés de la prison d’El Harrach au cours de l’enquête et l’instruction judiciaire sont formelles.
Le même procureur avait requis sept peines de dix ans de prison ferme contre 10 autres inculpés, car il estime qu’ils sont coupables des faits retenus contre eux par le juge d’instruction notamment en ce qui concerne la création d’une association de malfaiteurs, détournement de deniers publics et faux et usage de faux dans des documents administratifs.
Selon le même procureur, les inculpés se sont organisés en trois groupes pour pouvoir exécuter leur plan machiavélique à savoir détourner des camions remplis d’essence de la station de caroubier pour les vendre sur le marché noir.
Il avait par ailleurs requis six peines de huit ans de prison ferme contre notamment, C.S, B.M, L.A et K.D, arguant que ces derniers sont entièrement responsables des préjudices matériels causés à l’entreprise, car ils ont failli à la mission qui leur a été confiée par l’administration de Naftal.
Pis encore, ils ont usé de leurs postes (chefs de groupes de la sécurité), pour faciliter la sortie de plusieurs camions remplis d’essence de la station et contribuer dans la falsification des factures et des bons de commande.
Le représentant du parquet a en outre requis quatre peines de six ans de prison ferme contre H.M.S.B.A et H.R.S pour complicité. Le même procureur a requis la même peine contre B.L pour n’avoir pas dénoncé les mis en cause.
Naftal a réclamé des dommages et intérêts estimés à plus de 2 milliards de dinars.
Tahar Houssini