Détournement de carburants à Naftal, De 5 à 10 ans de prison requis contre les accusés

Détournement de carburants à Naftal, De 5 à 10 ans de prison requis contre les accusés

Le magistrat a estimé que les accusés sont entièrement responsables des préjudices causés à l’entreprise car ils ont failli à la mission qui leur a été confiée par l’administration de Naftal.

Le procureur de la République près le pôle judiciaire spécialisé de Sidi M’hamed a requis de lourdes peines contre les 26 accusés dans l’affaire de trafic de carburants à l’unité de production de Naftal, allant de 5 ans à 10 ans de prison ferme assortis d’amendes de deux et cinq millions de centimes.

La partie civile, Naftal en l’occurrence, avait demandé auparavant une réparation matérielle de cinq millions de DA. C’est vers 3h de la matinée du jeudi, que le procureur Touidjine a prononcé son réquisitoire qualifiant les faits de « graves » puisqu’il s’agit de détournement de deniers publics par des malfaiteurs qui se sont constitués en trois groupes pour commettre leur forfait.

Le magistrat a estimé que les accusés sont entièrement responsables des préjudices causés à l’entreprise car ils ont failli à la mission qui leur a été confiée par l’administration de Naftal. « Le carburant a été cédé à des prix réduits, une citerne d’essence a été vendue à 42 millions de centimes alors que son prix réel est de 62 millions de centimes », a fait remarquer le procureur dans sa plaidoirie.

Ainsi, une peine de 10 ans de prison ferme a été requise contre neuf accusés en l’occurrence CH. Adelhak, le chauffeur du camion arrêté en flagrant délit, C. Tarek, G. Samy, K. Hakim, Z. Nacereddine, B. Omar, K. Hakim, A. Hamid, L. Abdelillah, S. Boualem, poursuivis pour « création d’une association de malfaiteurs, détournement de deniers publics et faux et usage de faux de documents administratifs ».

Une peine de huit ans a été requise contre six accusés parmi eux, Nacer M., l’ex-chef du groupe de la sécurité interne à Naftal, qui a reconnu devant le tribunal avoir falsifié les factures et les bons de transport, ainsi que Rachid S., C. Samir, B. Mohamed, L. Amar, K. Djelloul, chefs de groupe de la sécurité interne.

En outre, trois autres accusés encourent sept ans de prison ferme « pour complicité flagrante dans le détournement de deniers publics en procédant au trafic d’essence ». Il s’agit de H. M. S., B. Amar et H. R. Smaïl. Le parquet a réclamé également une peine de cinq ans de prison ferme contre l’accusé Lyès pour « non-dénonciation de crime ». Lors des plaidoiries, les avocats de la défense se sont basés sur le contenu de l’expertise effectuée par l’entreprise Naftal qui n’a relevé ni préjudice ni détournement mais des pertes « normales » dues à la gestion traditionnelle.

En revanche, ils ont exigé la poursuite judiciaire des « vrais » responsables dans ce scandale. « Les directeurs n’ont pas été convoqués par les enquêteurs ni même par le juge d’instruction », a souligné un avocat de deux accusés. Après une journée et demie de procès, la présidente du tribunal annonce l’examen du dossier. Le verdict sera prononcé le 6 novembre prochain.

Neïla B.