Détournement de 9 milliards DA à l’agence CPA d’El Harrach, 12 ans de prison pour un ex-directeur

Détournement de 9 milliards DA à l’agence CPA d’El Harrach, 12 ans de prison pour un ex-directeur
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Le président de la chambre pénale de la Cour d’appel d’Alger a condamné aujourd’hui l’ancien directeur de l’agence bancaire CPA d’El Harrach à 12 ans de prison ferme pour détournement de deniers publics et utilisation de ces derniers à des fins personnelles.

Le procureur général avait requis la semaine dernière, l’aggravation de la peine prononcée à l’encontre du mis en cause de 10 à 15 ans de prison ferme.



L’inculpé qui occupait le poste de premier responsable de cette institution bancaire a été condamné à dix ans de prison ferme, lors de son premier jugement pour plusieurs chefs d’inculpation notamment détournement de deniers publics, faux et usage de faux dans des documents bancaires.

Il a été également reconnu coupable d’avoir utilisé les deniers publics, estimés à plus de 9 milliards de dinars, à des fins personnelles, dont l’achat d’une villa à El Biar et une autre à Bouzaréah.

LG Algérie

Le prévenu, incarcéré à l’établissement pénitentiaire d’El Harrach faisait l’objet d’un mandat d’arrêt lancé à son encontre par le juge d’instruction, puis confirmé par la présidente chargée de la section des flagrants délits du tribunal de la première instance d’El Harrach, car il n’a pas répondu aux convocations qui lui ont été adressées par le parquet de la République.

Interrogé à propos des accusations retenues contre lui au cours de l’enquête préliminaire et l’instruction judiciaire, le mis en cause a affirmé qu’il « faisait l’objet d’un coup monté de toutes pièces par les enquêteurs, car j’ai refusé céder à des proches parents à eux des marchés publics».

A la question de savoir s’il avait un commentaire à faire à propos du préjudice matériel qui a été causé à la banque, l’ex-directeur a répliqué qu’il n’a rien à voir dans le détournement des sommes faramineuses. « Le trou financier existait bien avant mon arrivée à la tête de la banque, malheureusement je n’avais pas informé la direction générale ».

Auditionné concernant les deux villas achetées, l’inculpé a tenu à préciser à la présidente en charge du dossier qu’il les a achetés après avoir « bénéficié de l’héritage de son défunt père… »

L’enquête a été ouverte suite à une lettre parvenue aux services de la brigade économique et financière de la sûreté d’Alger et dans laquelle les enquêteurs ont relevé plusieurs anomalies dans la gestion du service des finances au sein de cette agence, au début des années 2000.

Tahar Houssini