Le tribunal criminel d’Alger a condamné aujourd’hui l’ancien directeur de l’unité centre de la Société Nationale des Tabacs et Allumettes (SNTA) à cinq ans de prison ferme.
Le mis en cause était poursuivi pour détournement de plus de 40 millions de dinars et passation de marchés contraires à la règlementation. Il a été inculpé de falsification de documents administratifs et comptables qui lui ont justement permis de détourner ces sommes faramineuses.
Lors de son passage à la barre, l’inculpé dont la prise de corps a été effectuée le jour de son procès a nié avoir détourné cette somme et conclu des contrats non réglementés avec une société privée spécialisée dans la commercialisation de papier destiné à la chique.
L’incriminé a par ailleurs déclaré qu’il n’a, à aucun moment, procédé à la conclusion d’un contrat douteux allant jusqu’à confirmer au président en charge du dossier : « Je n’ai fait qu’appliquer les directives de mes supérieurs. C’est eux qui m’ont poussé à la signature du marché relatif à l’acquisition du papier de chique ».
Les avocats de la défense ont sollicité l’acquittement arguant que « les véritables accusés n’ont pas été inquiétés ni au niveau de l’enquête préliminaire ni de l’instruction judiciaire ».
Il convient de noter que l’instruction a été ouverte suite à une lettre anonyme parvenue aux éléments de la brigade économique et financière de la sûreté d’Alger.
Le procureur général avait requis, pour rappel, sept ans de prison ferme assortis de deux millions de dinars d’amende.
Tahar Houssini