Détenus d’opinion : le PAD livre un constat alarmant

Détenus d’opinion : le PAD livre un constat alarmant

Alors que le pays est aux portes des élections locales, prévues pour le 27 novembre prochain, le Pacte de l’Alternative Démocratique (PAD), profite de l’occasion de la veille de l’anniversaire du déclenchement de la guerre de libération pour lancer un appel  aux citoyens algériens.

C’est dans un communiqué publié aujourd’hui que le PAD a dressé un sombre bilan de la démocratie en Algérie. Selon ce mouvement, qui regroupe plusieurs partis politiques de l’opposition, dont le PT, le RCD, le PST, ainsi que l’UCP, a appelé la société civile ainsi que la classe politique à s’engager dans« un Front contre la répression et pour les libertés démocratiques ».

Pour « résister à une dérive totalitaire »

Dès le début du communiqué, le ton est déjà est donné par le PAD qui accuse « le pouvoir » d’être « à contre-courant des idéaux de novembre 1954 » et des aspirations « exprimées par le peuple algérien à travers le processus révolutionnaire pacifique et unitaire de février 2019 ».

Pour le PAD, « l’heure est grave ». Le mouvement qui porte l’étendard de la démocratie en Algérie ne manque pas de rappeler que « près de 300 détenuEs politiques et d’opinion » sont en prison, et que « des milliers d’autres sont poursuivis arbitrairement ».

Le PAD revient aussi sur la détention préventive des militants qui s’apparente, indique le même communiqué, « à l’internement administratif ».

Toujours dans le contexte judiciaire, le PAD s’est également penché sur la dissolution et la menace de dissolution qui a touché des partis politiques et des associations, « la criminalisation de l’action politique via l’article 87 bis » et « l’interdiction de toute expression critique du régime ».

« Nous nous trouvons dans une Algérie absolument nouvelle par l’ampleur d’une répression institutionnalisée et de la confiscation des libertés démocratiques, sur fond d’un effondrement social », indique le communiqué du PAD.

Un appel « urgent » à la mobilisation

« L’urgence est à la mobilisation des Algériennes et des Algériens », estime le PAD. Profitant de la célébration du 67e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, ce mouvement politique réitère sa « détermination à résister à cette dérive totalitaire ».

Après avoir salué « toutes les luttes et les résistances collectives et individuelles contre la répression », le communiqué du PAD souligne l’engagement du mouvement avec toutes les forces politiques et sociales « afin de construire ensemble, de façon solidaire et unitaire, un large front de lutte ».

Cette lutte à pour but, selon le PAD, « la libération de tous les détenuEs politiques et d’opinion, la cessation de la répression sous toutes ses formes ainsi que le respect et la consécration de toutes les libertés démocratiques et syndicales ».