Les dessous de l’affaire des 190 millions d’euro dilapidés par Melzi

Les dessous de l’affaire des 190 millions d’euro dilapidés par Melzi

Abdelhamid Melzi est derrière la dilapidation de 190 millions d’euros. C’est une somme astronomique que l’ex-directeur de la résidence d’État de « Moretti » a transféré hors du pays, Melzi serait également derrière le l’achat de fauteuils à 130 millions de centimes l’unité !

Les 190 millions d’euros auraient été transférés par Melzi sur le compte d’une entreprise en faillite du nom de King Young, basée en Espagne, comme cela a été rapporté par le journal arabophone El Chourouk, citant des éléments de l’enquête menée par une brigade d’investigation rattachée à la gendarmerie nationale.

Cette affaire qui a vu 190 millions d’euros volatilisés, est liée au fameux projet qui tendait à réaliser 380 chalets à la résidence d’État de Club des pins, dans la capitale Alger. Ces appartements sont destinés aux ministres et aux hauts fonctionnaires d’État en fonction. Melzi, mais aussi 24 autres personnes, sont impliquées dans cette affaire, et parmi elles figurent deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal.

Comment melzi a transféré les 190 millions d’euros ?

C’est lors de l’appel d’offres relatif à l’attribution dudit marché, que Hamid Melzi a abusé de son pouvoir en dépassant largement ses prérogatives. L’ex-directeur de Moretti aurait joué toutes ses cartes afin de favoriser injustement et illégalement un partenaire étranger. Le rapport de l’enquête s’attarde toutefois sur plusieurs dépassements commis par certains agents de l’État qui auraient fermé les yeux sur des « indus avantages ».

Melzi ne s’est pas arrêté à favoriser l’entreprise chinoise défaillante, il aurait également montré la plus grande indulgence face au retard observé par cette dernière au cours des travaux. Le rapport d’expertise de l’Institut de Criminologie de la Gendarmerie Nationale indique également que Melzi n’a jamais réagit quand des comptes-rendus sur la nature défaillante des travaux arrivaient sur son bureau.

Le directeur de l’entretien de la Résidence d’État ainsi que le directeur du bureau d’études (SCPAM+MA), ont tout les deux confirmé les faits. De son côté, l’entreprise chinoise, au-delà du fait qu’elle ait été illégalement désignée pour mener le projet, elle a aussi largement surévalué le taux d’avancement des travaux.

Comme si ce n’était pas assez, Hamid Melzi est également accusé d’avoir largement surfacturé l’achat des équipements et des fournitures pour la résidence Moretti. L’ex-directeur aurait payé des fauteuils à 6750 euros l’unité, des armoires à 4860 euros, ainsi que tables basses à 2065 euros, toujours l’unité. La belle affaire !