Destitution du maire de Boumerdès : Le FFS crie à une « grossière cabale » contre son élu

Destitution du maire de Boumerdès : Le FFS crie à une « grossière cabale » contre son élu

La fédération du Front des Forces Socialistes (FFS) de Boumerdès a qualifié, mercredi, la destitution du président de l’assemblée populaire communale de Boumerdès, issu du même parti, de « grossière cabale » de la part du wali de la même wilaya.

Dans un communiqué mis en ligne sur le site web du parti, le FFS de Boumerdès « dénonce énergiquement la décision de Madame Yamina Zerhouni, wali de Boumerdès, portant destitution du président de l’assemblée populaire communale de la commune de Boumerdès pour non dénonciation d’un délit commis par un agent de la commune ».

La Fédération du FFS accuse la même responsable de « mauvaise foi » tout en rappelant que « les faits remontent au mois d’août 2015. Alors que le président de l’APC était en congé annuel, il y a eu vol de deux pieds droits métalliques du parc communal commis par un agent de la commune » et « en septembre, à son retour de congé, le président de l’APC a réuni la commission paritaire de la commune qui a pris des sanctions administratives à l’encontre de l’agent communal, auteur de l’acte ».

Le FFS poursuit que « les services de police ont refusé de prendre la plainte de l’attaché juridique de la commune sous prétexte que l’affaire est déjà en cours. Les faits prennent depuis une tournure grave, celle d’une cabale grossière ».

Pour la fédération du FFS de Boumerdès, la suspension de leur maire en date du 04 janvier courant émanant de la wilaya est « une atteinte grave au principe universel et constitutionnel de la présomption d’innocence » et que « du jamais vu dans les annales des assemblées élues à l’échelle planétaire ».

Dans le même communiqué est précisé que « Mme Zerhouni a procédé le 05 janvier à 10 heures du matin à la convocation d’une assemblée extraordinaire des élus pour le remplacement du président de l’APC en violation des dispositions du code communal » en soutenant que « les convocations à la réunion ont été remises séance tenante aux élus présents » et que « l’assemblée allait se tenir à huis-clos ».

Le FFS qualifie ces agissements « d’irresponsables et irréfléchis » avant de conclure que « la Wali de Boumerdès confirme une fois de plus la nature totalitaire du régime et sa volonté affichée de ternir l’image des élus honnêtes qui se dressent aujourd’hui contre toutes les formes de corruption » et « un coup de force pour livrer le foncier à la mafia et aux prédateurs ».