Dessalement de l’eau de mer : Deux nouvelles stations à l’actif de AEC

Dessalement de l’eau de mer : Deux nouvelles stations à l’actif de AEC
La société AEC (Algerian Energy Company) prendra en charge la réalisation de deux stations de dessalement de l’eau de mer d’une capacité de 300 000 m3. La première sera implantée dans la wilaya d’El Tarf et la deuxième à Zéralda (ouest d’Alger).

C’est ce qu’a déclaré, hier, le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, en présence du ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, lors de la cérémonie d’ouverture des travaux d’une journée technique ayant pour thème « Gestion de l’activité dessalement de l’eau de mer » organisée par AEC à Ben Aknoun (Alger).

Par la même occasion, Guitouni a annoncé que son département pense à la création d’une filiale industrielle relevant de cette société, et ce dans le but d’être au diapason de ce qu’il y a dans le marché de dessalement de l’eau de mer dans le Bassin méditerranéen, notamment la technologie des membranes.

En ce qui concerne la réalisation desdites stations, dont les travaux débuteront très prochainement, l’objectif est de réduire le coût du mètre cube dans un environnement compétitif.

Pour ce qui est du partenariat public privé, Guitouni a souligné qu’il ne s’agit pas d’une privatisation. Il a indiqué que l’Etat, à travers cette démarche, envisage d’aller vers le concept « entreprise nationale « et qu’il est temps de bannir le « dogme « faisant la différence entre l’entreprise publique et celle privée, en vue d’une réelle construction de l’économie nationale.

Dans le même sens, il a estimé que l’Algérie renferme les compétences nécessaires pour relever le défi et prendre en main la réalisation de ce genre de projet, vu le nombre de stations de dessalement existant au niveau national (11 stations).

Le dessalement, en appoint aux infrastructures classiques

Par ailleurs, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a indiqué que cette journée technique est occasion pour débattre de l’expérience précédente de l’Algérie en matière de dessalement de l’eau de mer et en tirer profit pour éviter dans les prochains projets toutes les insuffisances relevées avant.

S’agissant de la station d’El Tarf, elle permettra d’approvisionner en eau la wilaya en question ainsi que les wilayas limitrophes, d’autant plus que la région de l’est du pays connaît un manque drastique à ce propos, a-t-il précisé.

Quant à la station de Zéralda, elle aura pour vocation de pourvoir la région ouest d’Alger en l’eau potable 24h/24 et de sécuriser la wilaya de Blida en la matière, permettant ainsi aux barrages de Tipasa de reprendre leur vocation initiale qui est l’irrigation des terres agricoles, a soutenu le ministre des Ressources en eau.

Dans le même sillage, Necib a affirmé que son secteur travaille en symbiose avec les autres secteurs, tels ceux de l’Energie et de l’Agriculture, afin de faciliter la concrétisation des projets de développement arrêtés par le gouvernement.

L’entreprise AEC, qui est le promoteur de ce projet, procédera à un appel d’offres pour investissement selon la règle 51/49. Pour ce qui est de la nature de l’investisseur, le champ est ouvert à tout opérateur possédant les moyens financiers et humains, qu’il soit national ou étranger, en vue de réceptionner de projet après 18 à 24 mois du lancement des travaux.

Pour rappel, AEC Spa, ayant plus de seize ans d’existence dans l’activité de dessalement de l’eau de mer, est détenue impartialement par Sonelgaz et Sonatrach.

L’objectif principal de sa création étant de réduire le stress hydrique, cette société englobe 11 stations en exploitation avec une capacité totale de 2 106 880 m3/J. Elles sont réparties sur tout le littoral, dont six se trouvent à l’ouest et quatre au centre du pays ainsi qu’une station à Skikda.

Aziza Mehdid