Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal convoque ce dimanche un conseil interministériel auquel prendront part des ministres de quatre secteurs concernés.
Une réunion à l’issue de laquelle il sera défini une nouvelle liste des produits qui seront soumis à la licence d’importation ainsi que le quota de l’importation des véhicules pour l’exercice 2017.
Une situation qui inquiète visiblement bon nombre d’opérateurs qui attendent l’annonce des résultats de la réunion et l’identité des produits interdits à l’importation.
Echorouk a appris de sources gouvernementales que la réunion -prévue initialement pour la semaine passée- a été reportée pour ce dimanche. Participeront à cette réunion les ministres des Finances, du Commerce, de l’Industrie et de l’Agriculture qui se pencheront sur les propositions de la commission mixte installée, il y a huit mois, par le défunt ministre du Commerce, Bekhti Belaib pour dresser une nouvelle liste des produits soumis à la licence d’importation.
Selon toujours nos sources, cette liste contiendra un nombre de produits industriels et agricoles, notamment ceux qui sont de nature à concurrencer les produits fabriqués localement, entre autres l’électroménager, l’électronique et quelques matériaux de construction à l’instar du marbre, céramiques…etc.
Les propositions de la commission mixte en charge du suivi du commerce extérieur concernent également la réduction du contingent quantitatif des importations de véhicules à 50.000 unités et l’interdiction d’importation de quelques types d’engrais et des produits de consommation, dont les fromages, les chocolats et les gâteaux.
Cela intervient dans un contexte où le gouvernement ait affiché clairement sa détermination de rationaliser les dépenses et réduire la facture d’importation, d’autant que le fonds de régulation des recettes (FRR) et les réserves de changes soient sérieusement affectés par la chute du prix du pétrole.
Rappelons que le chef de l’Exécutif a assuré que l’Etat fera tout en sorte que les réserves de change ne baissent pas sous les 100 milliards de dollars à l’horizon 2019.
Vu les mesures prises par le gouvernement pour réduire la facture d’importation, il convient de se demander si ces mécanismes peuvent résister à la demande croissante des ménages algériens surtout si l’on sait que tous les indicateurs affirment que le produit national est loin de satisfaire les besoins du marché national.