Désarroi des élèves et des parents, Les grèves se poursuivent à l’approche du Bac et BEM

Désarroi des élèves et des parents, Les grèves se poursuivent à l’approche du Bac et BEM
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Alors que les tambours de la grève continuent de battre, les candidats aux BAC et BEM sont pris au dépourvu par une multitude de perturbations d’ordre technique et pédagogique à moins de deux semaines des épreuves.

Les responsables campent sur leur silence, un silence qui ne rassure finalement personne, ni les élèves ni leurs parents, hantés notamment par le programme inachevé, ni encore moins les syndicats.

Les autorités en charge du secteur de l’Education nationale peinent à éloigner le spectre du boycott des examens officiels. Si le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l’éducation nationale (SNCCOPEN) a décidé de geler son mouvement durant les épreuves du BAC et BEM, il n’en demeure pas moins que les risques de perturbations sont là.

Tout compte fait, le mouvement de grève lancé dans 23 wilayas du Grand-Sud et Hauts Plateaux, par le collectif des syndicats autonomes de l’enseignement, de la santé et de l’administration, est loin de connaître une heureuse issue. Si l’on se fie aux informations fournies par l’Unpef, il se poursuit encore pour la septième semaine avec un taux de suivi de 70 % notamment dans les wilayas de Béchar, Biskra, Oued Souf et Ghardaïa.

LG Algérie

Estimant que les solutions proposées, jusque là, par les pouvoirs publics soient insuffisantes, les syndicats constituant ce collectif à savoir, l’Unpef et le Snapest pour l’éducation nationale ; le SNPSP et le Sap pour la santé publique et les paramédicaux ; le CNES pour l’enseignement supérieur et le Snapap, pour l’administration publique, ont décidé de durcir le ton pour dénoncer  » le silence énigmatique et l’immobilisme des autorités dans la gestion du cahier revendicatif des travailleurs des régions concernées malgré la paralysie de la plupart des établissement scolaire et le boycott des examens du 3e trimestre », lit-on dans un communiqué rendu public par l’Unpef. De même, ils dénoncent le mépris affiché vis-à-vis des travailleurs de ces régions.

« Au moment où, on s’attendait à ce que le ministre fasse, après six semaines depuis l’entame de la grève, le nécessaire pour rétablir la stabilité dans le secteur, il déclare, contre toute attente, que la grève n’a été suivie qu’à 2 % « , lit-on dans ledit document, ce qui est illogique, d’ailleurs, sinon comment explique-t-on le recours aux services des retraités et aux employés du pré-emploi, explique-t-on.

Autant qu’il nous le dise ouvertement :  » continuez sur cette voie, vos soucis ne sont pas les miens « , fait-on remarquer dans la missive signée par le président de l’Unpef, Sadek Ziri.

Au besoin, on rappelle la grève qu’observe depuis hier, la Commission nationale des professionnels de l’orientation scolaire et la formation affiliée à l’Unpef, qui semble autant ulcérée par les déclarations de Abdelatif Baba-Ahmed, ministre de l’Education nationale. Autre action de protestation en vue ?

Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) tiendra un rassemblement devant le siège du ministère de l’Education nationale le 26 du mois en cours, afin d’exprimer leur ras-le-bol au silence du département de Baba-Ahmed vis-à-vis des préoccupations de leurs collègues du Grand-Sud et des Hauts-Plateaux qui ont débrayé depuis plusieurs semaines.

On doit bien se rendre à l’évidence et admettre que la tutelle et syndicats peinent à rapprocher leurs positions. Même si le SNCCOPEN est revenu sur sa décision de lancer une grève pendant les épreuves du BEM et du BAC, ce qui n’est pas le cas pour les autres syndicats.

R. A.