Des zones entières dans le noir, des feux tricolores éteints, des poteaux rouillés, Qui s’occupe du réseau d’éclairage public ?

Des zones entières dans le noir, des feux tricolores éteints, des poteaux rouillés, Qui s’occupe du réseau d’éclairage public ?

Ces derniers temps, se promener pendant la nuit dans les artères d’El Bahia, en voiture ou à pieds, est une aventure périlleuse. Et pour cause, dès la tombée de la nuit, des zones entières de la ville et même du centre-ville plongent dans l’obscurité totale, ce qui prive le promeneur de ses repères et peut s’avérer source d’angoisse vu que cette obscurité donne des idées bien sombres aux bandes d’agresseurs venus de tous bords.

En effet, la situation du réseau d’éclairage public ne cesse de se dégrader ces derniers mois dans le groupement d’Oran. Pour se rendre compte du niveau de dégradation ,il suffit seulement de faire une petite tournée dans les rues de la ville, pour constater l’ampleur de ce phénomène qui ne semble aucunement offusquer outre mesure les autorités locales qui, au lieu de réhabiliter le réseau d’éclairage public, préfèrent lancer des projets pour doter les carrefours et autres avenues de la ville de caméras de surveillance.

Certes, l’utilité de ce projet n’est pas à démontrer, mais sans éclairage public, comment ces caméras vont surveiller en période nocturne les rues de la ville ? Sauf bien sûr si les services concernés optent pour des caméras de surveillance infrarouges pour une vision nocturne. Mais qui s’occupe du réseau d’éclairage public à Oran ? Dès 20h 00 du soir, des zones entières de la ville se transforment en un véritable ghetto où l’insécurité règne. A 22h 00 il n’y a pas un chat dans ces zones de la ville. Et même les services de sécurité se plaignent de l’absence de l’éclairage public dans certains quartiers, ce qui complique d’ailleurs fortement leur mission.

Se cloitrer chez soi pour éviter des rencontres dangereuses

Aussi, en raison de cet état de fait, les Oranais sont-ils contraints de se cloîtrer dans leurs domiciles à cause de la défectuosité de l’éclairage public et l’insécurité que font régner les bandes de malfaiteurs. Beaucoup n’osent plus s’aventurer en dehors de leurs maisons dès la tombée de la nuit.

Ils redoutent de faire de mauvaises rencontres dans le noir. L’entretien de l’éclairage public ne se fait plus depuis plusieurs semaines dans certaines zones de la ville. Cette fâcheuse situation a fini par créer un climat d’insécurité, notamment à Oran Est. Nombre de citoyens s’interrogent sur les véritables raisons de l’absence d’éclairage public dans cette zone.

Certains s’interrogent s’il s’agit d’un problème d’indisponibilité de lampes ? Ou bien est-ce l’incapacité des services concernés de bien gérer cette tâche ? Outre la défectuosité de l’éclairage public, les automobilistes se plaignent ces derniers jours d’un dysfonctionnement du système des feux tricolores dans plusieurs carrefours de la ville, ce qui n’a pas été sans semer la zizanie. Ces pannes prolongées du système des feux tricolores causent souvent des embouteillages monstres dans certains carrefours de la ville.

Il y aussi le problème des poteaux rouillés qui constituent une menace réelle pour les usagers de la route. Une bonne partie de ces poteaux livrés à la rouille ne disposent plus de protection ou «portes de visite» pour protéger les câbles électriques. Les protections arrachées de ces poteaux ne sont pas remplacées par les services chargés de l’entretien du réseau, ce qui constitue une menace pour la sécurité des passants et des enfants. En cas de pluie, le contact avec ces câbles peut même provoquer une mort instantanée.

A. Saïd