Malgré la chaleur caniculaire de ces deux derniers jours, des familles algéroises n’hésitent pas à sortir et aller en quête de vêtements pour leurs enfants en prévision des fêtes de l’Aïd El Fitr qui sera célébré lundi ou mardi.
A deux jours de cette fête religieuse, une ambiance particulière règne au niveau des quartiers populaires, notamment à Alger-Centre où les magasins, mais surtout les vendeurs à la sauvette exposant leur marchandise, sont pris d’assaut.
Des affiches à l’entrée de quelques magasins attirent l’attention des citoyens à la recherche de produits à moindre prix. Ainsi, des remises atteignant 40% sont affichées où des pères de famille, des couples et des groupes de jeunes recherchent l’article de leur goût et à la portée de leur bourse.
A Bab El Oued, quartier populaire de la capitale, réputé par l’affluence qu’il connaît à l’occasion de chaque fête religieuse, plusieurs familles voulant faire plaisir à leurs enfants sillonnent les ruelles dans l’espoir de tomber sur une bonne affaire. A midi déjà, la ville suffoquait sous le poids de la chaleur et de l’humidité difficiles à supporter.
Tout au long des artères de ce quartier, de jeunes vendeurs invitent les familles à faire plaisir à leurs enfants et ne pas les priver d’habits neufs, même de moindre qualité, mais à des prix accessibles par rapport à ceux affichés dans les magasins et autres boutiques.
Des casquettes, des écharpes, des vêtements à la main, ils proposent à la criée aux passants leurs produits durant toute la journée et la soirée.
Des jeunes ont même érigé des tables sur les trottoirs qu’ils gardent à tour de rôle pour ne pas «fermer boutique» et surtout ne pas perdre la place.
Dans l’un des magasins, des jeunes, ébahis par la qualité des baskets et des t-shirt, négocient avec le vendeur pour baisser les prix en vain.
Un jeune homme qui a reconnu la qualité de la marchandise a tout de même relevé que les prix sont trop élevés en soulignant qu’une paire de basket est cédée à 11 000 dinars.
Pour d’autres, l’Aïd El Fitr est une occasion de se payer des habits neufs et de meilleure qualité. Le long de la rue Ben M’hidi, les magasins ouvrent durant la soirée et reçoivent plus de clients durant les derniers jours de Ramadhan, nous a fait savoir un habitant de ce quartier.
On peut remarquer que des remises de prix sont affichées sur les portes de magasins et les clients trouvent les prix élevés car il s’agit de chaussures et pantalons importés d’Europe, selon un vendeur.
Un citoyen qu’on a rencontré nous a fait savoir que la plupart des familles sortent la nuit, notamment durant les dix derniers jours du mois de Ramadhan.
Un autre, âgé d’une vingtaine d’années, nous dira qu’il est préférable d’acheter ce dont il a besoin durant la journée, soulignant que beaucoup de personnes préfèrent sortir la nuit.
Smaïl B.