Des universitaires ont appelé, mercredi à Alger, lors du premier Congrès international sur les questions contemporaines de la jeunesse, à la nécessité de trouver les moyens à même d’assurer « une meilleure prise en charge » des problèmes des jeunes et de leur inculquer les valeurs de citoyenneté.
Le recteur de l’université d’Alger II, Hamidi Khmissi a indiqué que la prise en charge des préoccupations des jeunes notamment dans les domaines socio-économiques, culturels et scientifiques contribuerait inéluctablement à « leur inculquer les valeurs de citoyenneté ».
La catégorie des jeunes, qui est importante dans la réalisation du développement, doit être préparée pour cela, en lui créant un climat propice au sein de la société et en la confrontant à la réalité, dans le cadre des mutations internationales actuelles », a-t-il estimé.
Le responsable a mis l’accent sur la nécessité pour l’université de contribuer à « l’ancrage des valeurs de la citoyenneté chez cette catégorie, en garantissant l’égalité des chances, en luttant contre le népotisme et le régionalisme et en consacrant la démocratie qui place toutes les catégories de la société sur un pied d’égalité, du point de vue droits et devoirs ».

Le recteur de la faculté des sciences humaines et sociales à la même université, Abdelmadjid Dahoum, a pour sa part qualifié la question de la jeunesse et de la citoyenneté de « très importante », en particulier dans le contexte actuel. La conjoncture actuelle « implique une recherche des cadres susceptibles de permettre aux jeunes de participer à la réalisation du développement et à la préservation de la stabilité et de la sécurité du pays », a-t-il soutenu.
Les jeunes qui représentent « la grande majorité de la population algérienne » ont des droits et des devoirs, a-t-il rappelé, soulignant la nécessité de les impliquer dans les différentes activités politiques et associatives et dans la prise de décisions sur les questions les concernant ».
Lors de cette rencontre de deux jours qui a vu l’intervention de plusieurs participants d’Algérie et d’autres pays, la nécessité de la prise en charge des préoccupations des jeunes a été soulignée, afin de leur offrir les opportunités d’acquérir les connaissances scientifiques, culturelles et techniques et de trouver des solutions à leurs problèmes dont l’emploi et le logement.
Les participants ont également évoqué la fuite des cerveaux des pays arabes, soulignant qu’entre 25 et 50% des cerveaux arabes ont émigré vers l’Occident pour différentes raisons dont le sous-développement, la crise du logement, les restrictions de liberté et la propagation des fléaux sociaux. « L’incapacité des pays arabes à satisfaire les besoins des jeunes dont le droit à l’éducation, à la santé et au logement a assombri les perspectives d’un avenir prometteur », ont-ils estimé.