Des salariés d’Amnal, l’entreprise de gardiennage basé à Staouéli, dénoncent dans un courrier adressé au Premier ministre Abdelmalek Sellal, les conditions de travail.
Qui n’a pas vu ces fourgons blindés portant le nom d’Amnal ? Ils sont chargés du transport de fonds. Un métier hautement à risque depuis l’avènement du terrorisme en Algérie. A preuve, plusieurs de ces véhicules ont subi, par le passé, des attaques terroristes, notamment en Kabylie. La dégradation de la situation sécuritaire a largement profité à Amnal comme à d’autres sociétés de gardiennage, à l’image de celles chargées de la protection des sites dans le Sud.
Concernant Amnal, devant la multiplication des attaques des fourgons de transport de fonds, les banques ont été obligées de recourir aux services de cette entreprise. De fait, depuis deux décennies elle a réussi à décrocher des marches juteux et des conventions avec des banques publiques.
Mais voilà, la situation ne profite pas pour autant à ses salariés. Autrement dit, ces hommes en uniforme chargés de convoyer et de protéger les fonds transportés. Dans un courrier qui nous est parvenu, des salariés de cette société se plaignent des conditions de travail. « Nous sommes dans le désarroi« , écrivent-ils. En dépit des risques énormes pris chaque jour, par ces gardiens, leur salaire ne dépasse pas les 20000 dinars. Une misère.
Remontés, les salariés pointent le « non respect de la convention collective de gardiennage avec les banques en matières de salaires ; primes et indemnités pour les ex employés de sécurité redéployer chez Amnal (BADR, CPA, CNEP et BEA)« .
Pas seulement. Il y a également la « non-revalorisation des points indiciaires, la prime de rendement et la prime de danger à 3%. » Plus grave encore, les salariés contestataires sont systématiquement sanctionnés par la direction. Chez Amnal, on n’aime pas les grandes gueules !!! Enfin, les travailleurs dénoncent dans cette lettre, envoyée au Premier ministre, « le recrutement des retraités de l’ANP et de la gendarmerie comme des responsables« .
Yacine K.