Exaspérée de devoir monter à pied jusqu’au 15ème étage, une sexagénaire s’est rendue à la rédaction du journal pour dénoncer la situation que vivent les locataires AADL notamment ceux de la tour W42 car habiter au 15ème étage sans ascenseur est très, très fatigant.
Le constructeur a prévu de mettre deux ascenseurs à la disposition des locataires pour qu’en cas de panne de l’un, le second serait disponible. Malheureusement ce n’est pas le cas ! Cette réalité amère a poussé cette dame à frapper à toutes les portes des responsables gestionnaires de cet immeuble mais en vain. Le problème remonte à quelques mois, lorsque le premier ascenseur est tombé en panne et rendu inutilisable pour une bonne période. Le second ascenseur fut alors mis en service moyennant ‘’désossement ‘’ en pièces de rechange du premier. Ce dernier ne tarda pas à tomber en panne tandis que les semaines passent, sans que l’appareil ne soit réparé.
« Cela a trop duré, je n’ai plus vingt ans», confie la sexagénaire. mais se dit déjà bien «essoufflée» au moment d’atteindre le troisième, alors qu’il lui reste douze autres étages à franchir. «Il faudrait que l’ascenseur soit réparé au plus vite, tout simplement parce que nous payons 7.450 DA mensuellement qui incluent les charges relatives à l’ascenseur et au nettoiement des halls et escaliers » conclut la vieille dame.
En outre, conséquemment à cette panne qui perdure, la femme de ménage n’assure plus le nettoiement des étages supérieurs, ce qui est motivé à juste titre par sa fatigue physique qui ne lui permet pas de remplir sa tâche. Les problèmes de blocage d’ascenseur ont souvent des conséquences graves pour les habitants d’un immeuble. Que dire de certaines personnes âgées qui restent coincées chez elles dans leur appartement pendant toute la durée de la panne d’ascenseur. Quant aux visites familiales, elles sont ‘’interdites’’ durant toute la période d’immobilisation de l’ascenseur notamment pour les étages supérieurs.

Dans tous les cas, la responsabilité du bailleur et de la société de maintenance des ascenseurs engagée bien qu’ils se renvoient la balle. Sur le plan juridique, la sécurité, le contrôle et l’entretien d’un ascenseur dans un immeuble incombe au propriétaire du bâtiment. En cas de non-respect de ses obligations, il peut voir sa responsabilité engagée en cas d’accident. Outre cela, la placette où d’habitude les locataires se retrouvaient en soirée, est devenue…un parking pour véhicules les privant d’un espace qui leur est pourtant réservé ! Quoi qu’il en soit, la dégradation des cités AADL commence à se faire sentir, et à ce rythme, ces cités deviendront à court terme de véritables ghettos.