Des touristes algériens refoulés par des fanatiques à Taghit: Les salafistes jouent aux trouble-fêtes

Des touristes algériens refoulés par des fanatiques à Taghit: Les salafistes jouent aux trouble-fêtes

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L’empêchement des touristes locaux de passer un séjour dans un havre de paix comme celui de Taghit, renseigne sur la dégradation sociétale et la menace qui cible les libertés individuelles et la différence comme credo inébranlable et intangible des Algériens qui aspirent à vivre et à exprimer leur joie dans la tolérance et le respect de l’Autre.

La bête immonde de l’islamisme vient de jouer au trouble-fête lors de la célébration par les Algériens du Nouvel An. Taghit, une oasis envoûtante de la wilaya de Béchar, a été interdite par les salafistes aux touristes algériens. La cause, la fête du Nouvel An est «haram», elle relève de l’impie. Une sentence proférée par un inculte imam dans une mosquée de la ville de Taghit aux citoyens en les sommant d’empêcher lesdits touristes, de venir fêter le Nouvel An. Cet appel, voire cette incitation, a trouvé les oreilles de certains crédules et mutants pour passer à l’acte et commettre le forfait à l’encontre des touristes venus de tous les coins du pays pour se réconcilier avec la beauté de leur désert et la générosité de la population du Grand Sud, connue pour son hospitalité et son accueil chaleureux hérité de ses ancêtres.

L’incident gravissime qui vient de se passer à Taghit en empêchant des familles de visiter et passer un séjour comme moment inaugurateur de la nouvelle année, montre on ne peut mieux que la déferlante islamiste essaye de se redéployer et occuper de l’espace en recourant à un discours vieillot et anachronique comme à l’accoutumée pour s’attaquer à tout ce qui fait référence à la joie, la vie et la pluralité comme matrice du vivre ensemble dans la paix et le respect de l’autre. Les islamistes salafistes ont ordonné via la fatwa prononcée par un imam «tekfiri» aux jeunes «crédules» de la région de Taghit à s’opposer et contrer tous et toutes les touristes venant de l’Algérie profonde pour profiter de la beauté naturelle de cette oasis. La messe a été dite, les jeunes qui ont été chargés par un imam hurluberlu, sont passés à l’acte en s’attaquant aux convois de bus qui transportaient les touristes en barrant la route menant à l’oasis par des projectiles et des grosses pierres comme signe d’interdiction de stationner dans l’endroit choisi par les touristes qui ont préféré élire Taghit comme endroit de charme et du tourisme au lieu d’aller ailleurs comme c’est le cas pour beaucoup d’Algériens qui ont décidé de choisir la destination Tunisie.

Les touristes algériens ont été choqués de voir déferler des scènes aussi graves que inhumaines, preuve d’inhospitalité à leur égard par une poignée de fanatiques s’érigeant en moralisateurs, voire de nouveaux prophètes. La scène désolante qui a été montrée par des youtubeurs, offre une lecture qui illustre un état des choses qui replongent le pays dans la période funeste des années 90 et les affres du terrorisme islamiste. C’est la même démarche suivie aujourd’hui, on interdit aux gens de se vêtir comme ils veulent, on leur impose des pratiques n’obéissant par à la liberté de choix et de pensée. Aujourd’hui, les islamistes viennent de démontrer que la «logique» doit être imposée par tous les moyens possibles. L’empêchement des touristes locaux de passer un séjour dans un havre de paix comme celui de Taghit renseigne sur la dégradation sociétale et la menace qui cible les libertés individuelles et la différence comme credo inébranlable et intangible des Algériens qui aspirent à vivre et exprimer leur joie dans la tolérance et le respect de l’Autre.

L’incident de Taghit a son précédent, Ouargla a été le théâtre de ces scènes d’intolérance et d’atteinte à la vie publique par des salafistes qui ont empêché le déroulement des galas de musique en s’attaquant vertement aux endroits concernés. Le danger est là, il montre sa force nuisible et destructrice, l’intervention de ceux qui ont la responsabilité de protéger la vie publique et le maintien de la synergie du vivre ensemble au-delà des différences religieuses, doctrinales et d’approche est plus que nécessaire.

Le ministre des Affaires religieuses doit en urgence mettre en place un mécanisme pour assainir les mosquées de la République de l’hydre salafiste et les imams de pacotille qui ne voient de l’islam que le visage hideux qui correspond aux idées salafistes comme expression d’une idéologie rétrograde et réactionnaire, étrangère à l’approche cultuelle, prédicatrice et religieuse de notre pays et son islam ancestral connu par sa tolérance et son humanisme.