Plusieurs personnes sont victimes de paludisme, dans différentes wilayas du pays. Deux décès ont été enregistrés depuis l’apparition du virus, d’autres sont hospitalisées. L’on parle même de cas graves et de crainte de contamination.
Lundi dernier, une personne atteinte de cette maladie est morte à Batna, tandis qu’une autre, guérie après traitement, a pu quitter l’hôpital selon la direction de la santé. La victime morte âgée de 41 ans, a séjourné, ces des derniers temps, successivement au Maroc, au Sénégal et au Mali. L’infection, apprend-on » était déjà à un stade avancé au moment de son admission à l’hôpital » explique le chef du service de préventions.
Le second malade originaire de Sidi Okba (Biskra) et travaillant à El Ménéa (El Oued), est totalement guéri après avoir reçu le traitement approprié au premier stade de la maladie, a ajouté le même cadre. Les deux malades se trouvaient depuis quelque temps sous contrôle médical intensif au service des maladies infectieuses de l’établissement hospitalier public de la ville de Batna.
Fin octobre, une autre personne âgée de 82 ans est décédée à Batna de paludisme après avoir été admise à l’hôpital dans un état critique, selon la direction de la santé qui a précisé que les trois personnes, sans relation aucune entre elles, ont toutes les trois fait un voyage à l’étranger.
Faut-il préciser que le directeur de la santé de Batna a déclaré que la situation est » maîtrisée » après le décès du vieil homme âgé de 82 ans, avant qu’une seconde personne ne succombe, à cette maladie connue aussi sous le nom de » malaria « . A Ghardaïa, une dizaine de cas de paludisme ont été signalés. Ces cas, apprend-on, ont été décelés après une auscultation, suite à des fièvres inexpliquées de personnes habitant dans les quartiers de Sedrata et Ami Hamou.
Des responsables de la santé de la wilaya ont affirmé que » les malades suivent un traitement approprié, ne présentant aucune complication, leur état évolue positivement « . En plus de ces cas, plusieurs supporters de l’équipe nationale de football ayant effectué le déplacement au Bukina Faso, à l’occasion du match barrage pour la qualification au mondial, ont attrapé le virus. Une personne est déjà décédée au début de la semaine en cours. Il s’agit d’un cameraman de la télévision algérienne. La victime souffrait de fièvre depuis son retour de Ouagadougou.
A son hospitalisation, son état de santé s’est beaucoup dégradé et n’a pu survivre à la maladie. D’autres supporters sont à ce jour, sous contrôle médical dans des établissements de santé. Alors que la panique gagne les supporters ayant effectué le déplacement en Afrique, les autorités compétentes sont, on ne peut plus, au banc des accusés. Et pour cause, plusieurs supporteurs n’ont pas pris la peine de prendre le vaccin contre le paludisme, pourtant disponible.
Cette mesure de prévention est pourtant obligatoire à toutes les personnes devant voyager en Afrique. Une source du ministère de la Santé, s’exprimant à la presse, a affirmé que des médicaments gratuits contre le paludisme, ont été distribués aux supporters mais, » certains d’entre eux n’ont pas respecté le traitement « .
Par Aomar Fekrache
