Dés son arrivée, il a éliminé les mauvaises habitudes, Vahid dérange les bras cassés

Dés son arrivée, il a éliminé les mauvaises habitudes, Vahid dérange les bras cassés

Dès son arrivée, Vahid Halilhodzic s’est vite rendu compte que rien ne fonctionnait correctement. Il a instauré de nouvelles méthodes où le travail en est le maître mot. Aujourd’hui, il réalise qu’il dérange les bras cassés.

Il lui a fallu quelques jours en Algérie pour faire son constat. Les Algériens n’aiment pas vraiment travailler. «Votre problème, c’est que vous ne travaillez pas assez. Je demande à un jardinier d’arroser la pelouse, le lendemain, je reviens et je découvre que la pelouse ne l’a pas été. J’essaye de savoir pourquoi le travail n’est pas fait et on m’explique que le robinet est cassé. Celui qui est censé le réparer est en congé, son remplaçant a emmené sa femme chez le médecin… Ce n’est pas sérieux !», nous disait Halilhodzic, avec regret, peu après avoir débarqué en Algérie.

Même les garde-matériels et les chauffeurs se plaignent

Certains avaient mal pris ses dires. «Il n’avait pas à nous juger et on n’a pas besoin de donneur de leçons», murmurait-on. Ceux qui en avaient marre du bricolage et de l’amateurisme ont, au contraire, salué la venue d’Halilhodzic, ils lui ont apporté leur soutien et pronostiqué un avenir radieux pour les Verts avec lui comme chef. Aujourd’hui, Vahid a fait des mécontents. Plusieurs joueurs, membres des staffs médical, technique et logistique commencent à montrer des signes de fatigue et de mécontentement. Même les garde-matériels et les chauffeurs se plaignent de la rigueur du coach. Le rythme et le serieux de Vahid Halilhodzic dérangent au plus haut point. En off, quelques joueurs se disent fatigués, ennuyés, dégoutés par ce que leur fait subir le technicien bosniaque.

Certains joueurs souhaitent se blesser avant le stage !

«Avant, on avait hâte de venir en sélection pour rompre avec le rythme endiablé en club. L’EN était un soulagement, des vacances presque. Depuis la venue de cet entraîneur, c’est devenu un souci», a confié un joueur à son équipier de sélection. D’autres vont carrément jusqu’à souhaiter de se blesser avant le stage pour partir en vacances et éviter de reprendre le bleu de chauffe avec Vahid.

Le personnel de la FAF ne déroge pas à la règle. Certains se disent aussi lassés, fatigués de se lever chaque jour à 6h du matin, rester mobilisés toute la journée et se faire rappeler à l’ordre par le «terrifiant» Vahid Halilhodzic au moindre relâchement.

«Avec Saâdane, on ramenait nos enfants…», dit un agent de la FAF

«Avec Cheikh Saâdane, c’était bien, on pouvait ramener nos enfants, prendre des photos avec les joueurs, des fois on mangeait même avec eux et on passait beaucoup de temps dans leurs chambres. Avec celui-là, c’est différent. Vahid sait tout, il contrôle tout et il est partout. Il est maniaque, c’est un acharné du travail. On n’a même pas le temps de griller une cigarette ou de faire un petit somme. Encore heureux qu’il nous laisse respirer», nous dira un employé de la FAF. Avant-hier, Vahid a suggéré aux joueurs de rentrer directement à Sidi Moussa à la fin du stage qui prend fin aujourd’hui, samedi. Le troisième regroupement commence lundi, les joueurs voulaient bénéficier du jour de dimanche comme journée de relâche. Cela n’a fait qu’ajouter aux malheurs de ces joueurs qui, cette fois, ont pris leur courage à deux mains et ont… chargé une personne de demander à Vahid de leur accorder la journée de dimanche.

Sur le terrain, Halilhodzic montre qu’il a raison

Vahid n’a à aucun moment flanché ou baissé les bras. Croyant dur comme fer que seuls le travail, le sérieux, le respect et la discipline peuvent le mener vers le haut, il est resté fidèle à ses convictions. En quelques mois, il a réussi à éliminer toutes les mauvaises habitudes qu’il a remplacées par un professionnalisme sans faille. Plus de retards, plus de nababs, plus de stars, plus de clans, seul le groupe compte, l’intérêt de l’équipe nationale prime sur tout. Tous, sans exception, doivent soit suivre sa méthode ou prendre la porte. Le seul chef, c’est lui. Personne, pas même le président Raouraoua, ne peut s’ingérer dans son travail. Résultat des courses : l’équipe a désormais une personnalité, elle a été rajeunie de plusieurs années, son style de jeu est tourné vers l’offensive, le groupe vise haut après avoir décroché trois victoires, et un nul arraché à l’extérieur, en quatre rencontres. Alors que reproche-t-on Vahid ? Le fait qu’il est venu travailler et non bronzer ou le fait d’accomplir un travail remarquable avec l’EN ? La réponse est chez ceux qui le critiquent sans même donner des raisons valables ou des arguments qui tiennent au moins un peu la route.

A. B.

Halilhodzic ne laisse rien au hasard

Une semaine nous sépare du premier rendez-vous qui attend les poulains du sélectionneur national Vahid Halilhodzic, les Verts qui vont jouer trois rencontres importantes au mois de juin devront d’abord passer par un match amical samedi prochain face au Niger.

Pour Vahid ou pour les joueurs, ça va être sans doute l’occasion de voir à l’œuvre plusieurs éléments et surtout de jauger leur niveau, car après une saison fatigante, les jambes sont sans doute lourdes, et il va falloir être costaud pour être au top.

L’entraineur national accorde donc une grande importance à ce match, d’ailleurs c’est lui qui a demandé à la FAF de le lui programmer, il sait qu’à son issue plusieurs décisions vont être prises notamment en ce qui concerne le déroulement du premier match des éliminatoires du Mondial face au Rwanda le 2 juin prochain, Vahid ne néglige aucun détail et c’est dans ce sens d’ailleurs qu’il veut chapeauter toutes les manoeuvres ayant un lien avec ces prochaines rencontres.

Vahid veut assister à l’opération de la tonte du gazon

Ainsi, et selon une source proche de la direction du stade Mustapha Tchaker, l’entraineur national a informé les jardiniers du stade de Blida qu’il veut être présent le jour de la tonte du gazon, d’ailleurs cette décision a retardé cette opération, mais les jardiniers ont continué tout de même à entretenir la pelouse du terrain principal ainsi que celle de l’annexe.

Il veut éviter le scenario du mois de novembre

En interdisant aux jardiniers du stade Tchaker d’agir sans son aval, Vahid a sans doute évité de reproduire le scenario du mois de novembre dernier, on se souvient que ce jour-là, l’entraineur national avait haussé le ton quand il a remarqué que l’herbe était mal taillée, ce qui allait handicaper son équipe face à la Tunisie, c’était contradictoire aux règlements de la FIFA, ce qui l’a poussé cette fois-ci à demander aux ouvriers du stade Tchaker de procéder à la tonte en sa présence.

M. A.