Les participants à une journée d’étude sur « L’analyse et la conception parasismiques » ont fait part lundi à Biskra de l’existence de « solutions scientifiques pour parer au risque sismique dans le bâtiment ».
M. Rachid Chebili, de l’université de Biskra, a estimé, devant des chercheurs du département de génie civil, une équipe technique du Centre national de recherche appliquée en génie parasismique d’Alger et des ingénieurs en génie civil, qu’en plus d’un « dosage intelligent » des matériaux de construction, les ouvrages parasismiques requièrent une « conception adaptée des soubassements et des fondations ».
Il a également estimé que les régions à haute activité sismique « exigent de tenir compte des caractéristiques du sol », et relevé que les terrains d’assiette marqués par un sol inconsistant, « nécessitent également l’adoption des modèles parasismiques, même en dehors des zones à forte sismicité ».
M. Taleb Rafik du Centre national de la recherche appliquée en génie parasismique a indiqué, de son côté, que l’analyse des édifices frappés par le séisme de Boumerdès, le 21 mai 2003, « a montré que l’essentiel des dégâts était certes dû à la puissance de la secousse, mais aussi à la mauvaise conception de certaines constructions ».
Pour sa part, le Pr. Abdelhamid Guetala, de l’université de Biskra, a estimé que le phénomène des séismes fait actuellement l’objet d’études profondes « plus encore que durant les périodes historiques passées, au regard de l’ampleur des pertes en vies humaines qu’ils entraînent du fait des fortes concentrations de populations ».
Cette rencontre, selon son président, Dr. Toufik Bouziane, s’inscrit dans le cadre du renforcement des échanges entre les spécialistes en génie civil et l’implication de l’université dans le processus de développement.
Il a souligné que le programme national de construction d’un million de logements nécessite un accompagnement technique de la part de l’université.