La récente révélation sur l’espionnage par Israël de sites militaires et de recherche scientifique en Algérie, spécialement des installations militaires à Reghaïa, Ouled Fayet et dans le Sud algérien Aïn Ouassera et Birine, révélé par Defense Update, ne doit pas être évaluée hors du contexte de géopolitique internationale actuel, comme elle se doit d’être imbriquée dans la poussée diplomatique de Tel- Aviv, auprès de l’Otan, et remarquée depuis 2007, pour avoir une place dans le processus atlantiste «Dialogue Méditerranée».
Bien plus encore, Israël avait carrément demandé à l’Organisation atlantique d’avoir un droit de regard sur la berge sud-ouest de la Méditerranée, estimant que le détroit de Gibraltar donne accès annuellement, à des millions de navires marchands et autres bâtiments, et que cela peut comporter une menace pour Israël si un navire malintentionné projette de continuer sa course vers l’est du bassin méditerranéen.
Cette «exigence» israélienne avait été dénoncée par certains membres de l’Otan, mais la demande n’a pas été retirée pour autant, les chefs actuels de l’Otan, largement dominés par la doctrine militaire américano-israélienne, préférant gérer la demande «intelligemment», soit en procédant à une connexion d’Israël au groupe de travail arabe, soit en procédant par le biais même des forces de l’Otan, à des opérations militaires ponctuelles qui renforceraient surtout les États-Unis et son allié Israël.
Ainsi, les opérations d’espionnage révélées par Defense Update suivent cette logique, qui, selon Israël, cherche à se prémunir contre toute action malveillante, loin des côtes israéliennes, à l’embouchure de la Méditerranée avec l’Atlantique. Récemment encore, le Centre d’études et de recherches de Yafa révélait qu’Israël disposerait d’un réseau d’espions du Mossad et ciblerait l’Algérie à partir de la Tunisie
Le contrat d’armement signé entre Alger et Moscou a fait passer des nuits blanches aux chefs du Mossad, qui avaient dès lors axé une partie de leurs efforts sur la découverte du dispositif et des potentialités militaires de l’Algérie. Selon Tel-Aviv, «après la livraison des quatre premières batteries de S-300 PMU2 missiles sol-air en provenance de Russie, l’Algérie a commencé à perfectionner les systèmes, pour, en partie, remplacer les anciens S-125 (SA-3) des systèmes».
Dans les images satellites publiées, et qui ont été prises récemment par le satellite espion Eros B, exploité par la société de services géospatiaux «ImageSat International», «deux sites des SA-3 sont considérés convertis pour servir le S-300». Étaient mis sous la loupe du satellite «le site SA-3 SAM à Ouled Fayet, le SA-3 site à Reghaïa, à l’est d’Alger, qui a été converti en S-300 PMU2 entre 2008 et 2011. Les quatre images qui apparaissent sur l’écran montrent, selon Tel-Aviv, comment le vide SA-3 site à Reghaïa, à l’est d’Alger, comme il était en 2007 ».
«Un autre site de SA-3, selon Tel-Aviv, situé à l’ouest de Alger, à la banlieue de Ouled Fayet, a été transformé en une S-300 PMU2 site dans les trois dernières années.» L’activité de formation a également été aussi espionnée à Boudouaou, à l’est de la capitale.
L’image montre une formation S-300 PMU2 unité avec 64N6 systèmes de volets Big-Bird et 30N6 radars déployés séparément des-300 S lanceurs. Selon des sources militaires israéliennes elles-mêmes, le Mossad s’intéresse particulièrement à l’activité militaire et de recherche en Algérie. Aussi, ses agents et ses sous-traitants tentent, pas divers biais, de percer à jour ce qui reste dans la doctrine militaire israélienne «l’énigme Algérie».
Fayçal Oukaci