L’ex-secrétaire général du Front de libération nationale, Abdelaziz Belkhadem, espère son retour à travers une élection à bulletins secrets.
C’est ce que révèlent ses partisans qui lui rendent pratiquement visite tous les jours à son domicile à Alger. Dans un contexte particulier, marqué par la confirmation de la révision du texte fondamental de la République, maintenant que tout le monde sait qu’un projet préliminaire portant amendement de la Constitution est entre les mains d’une commission dite technique composée d’universitaires qui ont également le statut de sénateurs, le Front de libération national reste le grand absent. Pourtant, c’est le parti qui depuis 2008 s’acharne à demander la révision approfondie de la Constitution. Cette situation est le fait que le parti est sans tête depuis la destitution de Belkhadem, le 31 janvier dernier.
Pour certains militants, cette situation ne peut pas continuer sachant que le FLN reste un partenaire-clé dans les prochaines présidentielles, tout comme le RND, même si le MPA de Amara Benyounàs et le TAJ de Amar Ghoul semblent bien se positionner dans cette conjoncture. Toutefois, si Belkhadem a des ambitions personnelles pour les présidentielles de 2014, il est tenu d’attendre la position du chef de l’Etat, président d’honneur du parti, concernant un éventuel quatrième mandat. Si Bouteflika annonce sa candidature, il sera aussi le candidat du FLN. En l’absence d’un consensus autour d’un hommeprécis qui succédera à Belkhadem, la date de la session extraordinaire du comité central du parti n’est toujours pas fixée. Selon le réglemente intérieur, celle-ci ne peut être convoquée que par le bureau politique actuel du parti, chargé de la gestion des affaires courantes sous la coordination du doyen, Abderrahmane Belayat. Cette situation a poussé un nombre de militants à élaborer une motion de soutien qui serait signée par «69» personnes demandant à Abdelaziz Belkhadem de présenter sa candidature à la prochaine élection du secrétaire général du parti. Les signataires seraient en majorité des jeunes élus dans le cadre des précédentes élections législatives et communales. Ainsi, Belkhadem, qui s’est isolé après sa destitution, semble reprendre le goût de vivre du fait qu’il est sollicité à revenir en force au FLN. Il est à noter que depuis sa destitution, le 31 janvier dernier, plusieurs noms ont affiché leur intérêt au poste de SG. Il s’agit de Amar Saïdani, Abdelaziz Ziari, Abdelkrim Abada, Saïd Bouhadja et Mohamed Boukhalfa. Mais aucune de ces personnes n’a réussi à dégager un consensus.
Dans ce contexte, Belayat dit que rien ne presse pour convoquer la session du comité central du FLN, une position qui laisse place à des interrogations sur ce qu’attend le doyen du bureau politique du vieux parti. Il est à souligner que les tentatives de préparer le terrain pour le retour de Belkhadem ne datent pas d’aujourd’hui, des membres du comité central et des mouhafedhs du parti ont tenté de lancer une initiative pour le retour de l’ex-secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem. Dans ce cadre, ses partisans ne lâchent pas prise et se sont entendu pour mettre en place une commission chargée de préparer une réunion nationale et récolter les signatures des deux tiers du comité central pour convoquer une session. Cependant, le retour de Abdelaziz Belkhadem au poste dz secrétaire général du FLN n’est pas acquis, car pour une partie du comité central du parti, c’est lui qui a «divisé le Front de libération nationale». Il est à noter que du point de vu réglementaire Belkhadem peut se porter candidat au poste de SG du FLN, mais ceci ne réglera pas le conflit et le désaccord qui règne dans l’ex-parti unique depuis maintenant plus de deux ans. A cet effet, des tentatives de réconciliation ont été vainement lancées.
Par Nacera Chennafi