Le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) se sont de nouveau affrontés hier au nord du Mali. Les accrochages ont fait quatre morts parmi les éléments du MNLA et plusieurs blessés, selon des sources locales.
Des rescapés se sont enfuis en direction des frontières algériennes et seraient, à en croire des sources, entrés à Bordj Badji Mokhtar, en traversant le désert à pied. De violents accrochages ont opposé hier le MAA au MNLA, dans la localité malienne d’Infarag, à 60 km de la frontière avec l’Algérie, selon des sources locales, qui ajoutent qu’«au terme de ces affrontements, les éléments du MAA auraient chassé les combattants du MNLA et saisi leurs véhicules tout-terrain de marque Toyota».
Des rescapés parmi les membres du MNLA ont pris la fuite, à pied en direction des frontières et seraient entrés à Bordj Badji Mokhtar, selon toujours des sources locales. Cet accrochage intervient, note-t-on, peu de temps après la réconciliation entre la tribu arabe des Barabiche et celle des Touareg d’Idnane, dans la commune de Bordj Badji Mokhtar et peu de temps après la signature d’un accord de paix entre le MAA et le MNLA.
Les habitants de Bordj Badji Mokhtar disent craindre que les affrontements étaient «une tentative de sabotage de l’accord de paix signé entre le MAA et le MNLA».

L’accord de paix en question a été, fort heureusement, signé entre les deux tribus avant que les affrontements d’hier n’aient lieu, faisant craindre les mêmes dangers de «tentative de déstabilisation des frontières», selon des membres de la société civile de Bordj Badji Mokhtar. Le MAA et le MNLA s’étaient déjà affrontés dans la localité malienne d’El Khalil, à 14 km de Bordj Badji Mokhtar. C’était au moment de l’offensive militaire française contre les groupes djihadistes sévissant au nord du Mali.
Le MAA avait, à cette date, chassé le MNLA d’El Khalil, au terme de violents combats. Les affrontements entre Arabes et Touareg dans la région inquiète énormément les habitants de Bordj Badji Mokhtar dont la société civile dénonce «une tentative de déstabilisation des frontières algériennes» et «une tentative de la part de parties étrangères de sabotage de l’accord de paix signé entre le MAA et le MNLA».
M. A.