Les travailleurs de la Poste ont repris globalement le travail. Mais la situation est loin d’être apaisée. A en croire un communiqué du syndicat autonome qui fait part de sa colère, suite à la décision prise par le direction générale de verser la deuxième partie du rappel sur salaire, dans le cadre des augmentations avec effet rétroactif depuis 2008.
« La direction générale vient de se rendre coupable d’une provocation flagrante en procédant aujourd’hui (dimanche) au versement de la seconde tranche des rappels en faveur de 32.000 salariés » lit-on dans le communiqué dont Algérie1 a reçu copie. Le syndicat ne dénonce pas le versement en lui-même mais la manière avec laquelle la direction générale s’y est prise. Il dénonce « l’improvisation, l’anarchie » qui ont accompagnées cette décision , « avec les mêmes erreurs qui ont été commises lors du versement de la première tranche ».
Ainsi note le communiqué, des nouvelles recrues, qui n’ouvrent pas droit à ce rappel ont en bénéficié pendant que d’autres catégories en sont exclues. En particulier, les personnels décédés après 2008, ceux qui sont en congé de maladie longue durée, ceux qui ont pris leur retraite en juin 2011 et même des salariés qui ont travaillé de 2008 à 2011, alors qu’ils ont perçu la première tranche.
Le syndicat autonome, qui avait appelé à la dernière grève fait également part de son « étonnement », suite aux pressions de l’administration sur les travailleurs, alors que le syndicat avait annoncé le gel de la grève. Le syndicat considère ces pressions et les poursuites judiciaires et les mesures disciplinaires prise contres des travailleurs à Alger, Boumerdes et ailleurs comme une remise en cause de la parole du ministre. Ce dernier est interpellé pour agit vite « afin d’arrêter ces poursuites ».
Par ailleurs, le syndicat autonome annonce la convocation de son conseil national pour une réunion extraordinaire dans les prochains jours. Et cela pour étudier la situation et convenir des décisions à prendre, en réponse à ce qui est qualifié d’escalade de l’administration ». Le retour à la grève n’est pas non plus exclu, selon ce syndicat qui appelle à un dialogue permanent avec lui en sa qualité de représentants « réel des travailleurs pour sortir de la crise ».
