Les émeutes et saccages qui ont eu lieu dans de nombreuses wilayas du pays se répercutent sur la gestion des enceintes portuaires, même s’ils n’ont pas été touchés par les actes de violence.
Quelques navires, peut-être une dizaine, attendraient en rade au port d’Alger pour décharger leurs marchandises, depuis quelques jours, avec les frais supplémentaires que cela engendre, selon une source. «Les grossistes évitent d’entrer en possession de leurs marchandises, dont des effets vestimentaires, téléviseurs et autres produits, de crainte de les stocker dans leurs locaux détruits dans les actes de saccage», explique cette source. «Conséquences, les marchandises s’entassent, ici, au port, et les navires attendent ce qui nécessite un paiement supplémentaire pour chaque journée passée dans l’enceinte portuaire», selon cette source.
Cette situation semble être la même dans plusieurs enceintes portuaires du pays, du moins celles situées dans des wilayas touchées par les émeutes, lance cette source. Les containers ainsi bloqués se compteraient par dizaines, ce qui engendre une pression sur les produits concernés et, par conséquent, une «pénurie»qui cause une augmentation des prix. Certains grossistes, par crainte des actes de saccage, ont préféré garder rideau baissé, ce qui empêche l’approvisionnement des détaillants, ajoute cette source.
Les frais supplémentaires qui seraient payés pour les séjours prolongés des navires en rade se compteraient en millions de dollars, représentant un préjudice pour les caisses de l’Etat. Les frais supplémentaires s’élèvent à plusieurs milliers de dollars par jour pour chaque navire en séjour prolongé. L’Algérie compte des milliers de grossistes et des centaines de milliers de détaillants.
Au port d’Alger, c’est la même situation qui avait prévalu lors de la grève des dockers, ce qui avait provoqué des perturbations dans le fonctionnement de l’enceinte portuaire, rappelle-t-on.
M. Abi