Des projets grandioses sont en cours pour transformer la célèbre station balnéaire et lui rendre sa vocation touristique,El Ayoune otage de cercles occultes ?

Des projets grandioses sont en cours pour transformer la célèbre station balnéaire et lui rendre sa vocation touristique,El Ayoune otage de cercles occultes ?
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Le chef de daira d’Ain El Turck, a convoqué jeudi passé tous les acteurs concernés par le grand projet qui doit littéralement transformer la célèbre ville balnéaire de l’Ouest.

C’est ainsi que le subdivisionnaire des Travaux publics, le représentant de l’Hydraulique, le chef de sûreté de daira, les entrepreneurs concernés, ainsi que les représentants de la société civile, se sont donné rendez-vous, dans la matinée de jeudi à hai Nakhil, ainsi que les chefs de projets. Seul le président de l’APC brillait par son absence.

En effet, c’est à partir de ce site, que les travaux seront lancés dès demain matin. Les opérations concerneront le revêtement de la voirie, un sujet tant décrié, autant par les automobilistes que par les piétons, à hai Nakhil. Ils se poursuivront au centre-ville de la localité d’Ain El Turck et à Cap Falcon, sur un linéaire de plusieurs milliers de mètres.

«Tous les travaux souterrains ont été achevés, nous avons lancé une campagne de sensibilisation à la population pour leur demander d’effectuer leurs ultimes travaux avant le bitumage», dira M. Hocine Ouffroukh, chef de daira, qui ajoutera que les travaux permettront une visibilité pour dégager des espaces verts qui manquent tant à la ville.

«Nous avons une très belle ville, il suffit de savoir l’aménager», dira notre interlocuteur qui assurera avoir demandé à la Police, d’assister les entreprises au centre-ville, pour accélérer les travaux et les livrer avant le début de la saison estivale qui sera précoce cette année, en raison du mois de Ramadhan.

A Cap Falcon, nous avons visité les sites qui devront connaître les mêmes travaux de revêtement. A l’inverse de hai Nakhil, l’axe principal de Cap Falcon devra d’abord subir les travaux souterrains, la pose d’avaloirs dans cet endroit en pente, pour éviter les inondations, avant le revêtement en béton bitumineux.

«Quand M. le wali m’a demandé ce qu’il fallait pour la ville, je lui ai communiqué un chiffre qui l’a fait bondir de son siège. Je lui ai expliqué que la ville est bâtie sur du vent et qu’il faudra tout revoir, en surface comme en profondeur. Il m’a accordé ce que j’ai demandé et nous nous attelons à concrétiser nos projets avant la saison estivale».

A Cap Falcon justement, nous avons constaté de visu, la poursuite des travaux d’éradication de la décharge qui durent depuis quatre mois. Cette opération est couplée à une autre, celle de la viabilisation de la zone d’extension touristique (ZET), située juste en face, par la création de tout un réseau nouveau d’assainissement, d’AEP, ce qui permettra non seulement d’éradiquer les fosses septiques, mais également de bannir les rejets des eaux usées en mer, sujet qui avait été traité justement par L’Echo d’Oran, dans son numéro 3529 daté du 1er février passé.

«Tout ce boulevard sur lequel sont construits les villages et complexes touristiques, sera rénové, avec toutes les commodités : bitumage, canalisations souterraines, éclairage d’ambiance, allée marine et accès à la plage des Dunes». Ce sera cette dernière qui fera la fierté de notre interlocuteur. «Nous avons installé un accès moderne en étages qui a pied sur le sable. Une telle plage mérite tous les honneurs», dira M. Offroukh en nous invitant à descendre au rivage en empruntant cet accès.

Nous ne pourrons jamais résumer en quelques lignes, tout le programme qui est mis en place pour transformer la ville d’Ain El Turck et la transformer pour qu’elle surpasse la célèbre El Ayoune qu’elle fut, du temps de sa splendeur, avant qu’elle ne soit travestie par des hordes de migrants qui ont dévoyé tous les espaces, à l’image de ce qui est arrivé à Ain Es Safia (Clairefontaine).

Ce qui est cependant le plus à craindre, est la réaction de certains responsables qui ont délégué des intermédiaires, qui n’ont pas de pouvoir de décision et qui craignent d’ores et déjà que leurs chefs contestent les engagements qu’ils ont pris jeudi.

Si le wali désire réellement que les décisions et engagements pris aboutissent et qu’Oran batte le record de visiteurs enregistré l’année dernière, d’une part et que son nom soit associé au retour d’El Ayoune à sa vocation première, le tourisme, aucune tergiversation ne devrait être tolérée. Et si des responsables ont jugé utile d’envoyer jeudi passé un petit gradé pour se défausser, pour mettre plus tard leur grain de sable, ils devront assumer. Ou partir.

Hakim Djaziri