C’est suite à une erreur dans le numéro de châssis d’un véhicule que le chef de parc de Djendjen a contacté le directeur général de Hyundai Motors Algérie, Omar Rabrab, lequel, après vérification, a constaté que le véhicule n’était pas encore, pour la maison mère, destiné à la circulation. Réalisant qu’il était «victime d’une escroquerie», le DG a aussitôt déposé plainte.
Les gendarmes de la section de recherches du Groupement d’Alger ont pu mettre un terme aux agissements d’une «association de malfaiteurs», composée de 11 individus, et spécialisée dans «la falsification de documents administratifs», notamment les factures et bons de livraison de véhicules, de différents types, de marque Hyundai, ainsi que dans l’«escroquerie et le faux et usage de faux». Il s’agit principalement de 2 points de vente, appartenant à deux distributeurs privés. L’un d’eux situé à Birkhadem, dans la capitale.
Son «partenaire», quant à lui, était localisé dans la wilaya de Oued Souf. Expliquant les détails de cette opération, hier au siège du groupement de la Gendarmerie nationale d’Alger, le commandant Houcine Bella, responsable de la SR GN du groupement de la capitale a fait savoir que les clients, qui ne sont autres que les victimes, désirant acheter un véhicule auprès de ces deux escrocs, payaient le montant cash, soit 100%, alors que ces derniers ne versaient, à la maison mère, située à Oued Smar, que 10% du montant global.
Les services de la maison mère, pour leur part, enregistraient les véhicules achetés aux noms des distributeurs et ceux des futurs propriétaires. «Avec la complicité de certains agents, particulièrement ceux du service Informatique et du parc automobiles, les bons de payement étaient falsifiés, comme si le distributeur avait payé 100%» a-t-il indiqué, ajoutant que «pour la maison mère, le véhicule était toujours dans le parc, situé à Djendjen (Jijel), alors que les mis en cause le récupéraient» de façon frauduleuse, mais qui était pour les agents dudit parc légale.
Il est à citer, dans ce sens, que c’est suite à une erreur dans le numéro de châssis d’un véhicule, destiné à l’escroquerie, que le chef de parc de Djendjen a contacté, le directeur général de Hyundai Motors Algérie, Omar Rabrab, qui, après vérification, a constaté que le véhicule n’était pas encore, pour la maison mère, destiné à la circulation. Réalisant qu’il était «victime d’une escroquerie», le DG a déposé plainte. A cet effet, les éléments de la SR GN d’Alger ont ouvert une enquête qui a fait état de pas moins de 114 véhicules.
Sur ce dernier point, il convient de préciser que les véhicules concernés, étaient mis en circulation grâce à une autorisation de circulation provisoire, en attendant que la carte jaune leur soit délivrée. Ce qui «est interdit dans le Code de la route» a souligné Bella. Il faut dire que conformément à la législation relative à «la gestion de la circulation», «les véhicules ne doivent être mis en circulation qu’après la délivrance du récépissé, la carte grise ou la carte jaune» a-t-il soutenu. Le propriétaire du véhicule, pour sa part, risque d’être arrêté et jouit de 48h pour présenter l’un des trois documents sus-cités. Une fois le délai écoulé, le véhicule est mis en fourrière.
Dans ce sens, «il faut sensibiliser les gens» quant à cette procédure, a souligné le colonel Abdelhamid Kerroud, chargé de communication de la Gendarmerie nationale. D’autre part, il est utile de noter que les deux escrocs payaient bien les 90% restants mais au fur et à mesure. Ce qui leur donnait le temps d’escroquer d’autres personnes. Parmi les véhicules qui ont fait l’objet de cette escroquerie, 50 ont été récupérés à Alger, Oued Souf, Skikda, Constantine et Blida, soit pour un montant de pas moins de 12 milliards ce centimes.
Pour les véhicules restants, achetés de Birkhadem, Bella a lancé un appel pour que les propriétaires de ces derniers contactent la maison mère afin de régulariser la situation de leurs véhicules, tout en les assurant que s’ils ne les mettent pas en circulation, qu’après leur régularisation, ils ne risquent rien. Au terme de cette enquête 11 personnes ont été impliquées, dont les 2 concessionnaires, qui ont été placés en détention provisoire, 1 sous contrôle judiciaire et les 8 restants ont été convoqués devant le tribunal. Bella a, par ailleurs, mis en exergue que «l’interdiction des attestations de circulation concerne toutes les marques de véhicule». Dans ce sens, il est toutefois utile de noter que le concessionnaire de Birkhadem était, auparavant, concessionnaire d’une autre marque de véhicule française.