Des plateformes logistiques servant au conditionnement des produits agricoles en vue de les « préparer » et de les « adapter à l’exportation » sont en cours de réalisation, a indiqué mardi à Aïn Defla, un responsable de l’agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX).
« Le rôle de ces plateformes mises en place par le groupe Agromédit est de préparer les produits et à les mettre aux normes avant de les expédier vers les marchés étrangers », a précisé Boubtina Hocine, SG de l’ALGEX au cours d’une journée d’étude consacrée à l’exportation.
Signalant que les premières plateformes seront installées à Aïn Defla, Biskra et Mascara, M. Boutbina a noté que l’absence d’une « culture » relative à l’exportation fait que nombre d’opérateurs économiques ne s’y intéresse que de manière « épisodique ».
« D’aucuns ne parlent d’exportation que lorsqu’un excédent de production est enregistré sur le marché national alors que le bon sens voudrait que cette opération fasse partie du quotidien des opérateurs économiques », a-t-il martelé, affirmant qu’exportation et précipitation ne font pas « bon ménage ».
Tout en mettant l’accent sur le fait que pour être exportable, le produit doit répondre à un certain nombre de critères « rigoureux », il a souligné la nécessité de réguler le marché local dans le but de « faire apparaître l’offre susceptible d’être exportée ».
Evoquant les mesures prises par les pouvoirs publics pour venir en aide aux exportateurs, il a fait état de la mise en place d’un fonds national dont la mission consiste, notamment, à rembourser jusqu’à 80 % des frais d’embarquement de la marchandise ainsi que ceux inhérents à la participation à une foire de production organisée à l’étranger.
De son côté, le président de la chambre de commerce et d’industrie de Aïn Defla, Ahmed Khélifi, a estimé que les discussions ne doivent pas se focaliser sur les fluctuations des cours du pétrole sur le marché mondial mais, plutôt, sur l’adhésion de l’Algérie à l’organisation mondiale du commerce (OMC).
« Il est clair que l’adhésion de l’Algérie à l’OMC ne pourra que conduire au déversement d’un grand flux de marchandises sur le marché local », a-t-il fait remarquer, estimant que la meilleure manière de se préparer à la concurrence des multinationales « c’est justement de se lancer dans l’exportation ».
En sus de la non négligeable entrée en devises qu’elle peut assurer, l’exportation peut jouer un rôle important en tant que soupape pouvant absorber l’excédent de production sur le marché national, a-t-il soutenu, invitant les opérateurs économiques locaux à « retrousser les manches et à investir ce créneau porteur.