Des plans d’accompagnement prévus pour les groupes industriels publics

Des plans d’accompagnement prévus pour les groupes industriels publics

eddd4d1e23beab6709395a60458df184_M.jpgALGER – Des plans d’accompagnement sont prévus pour les groupes industriels publics, créés en février dernier, portant essentiellement sur une charte de la gouvernance des entreprises publiques et la formation des équipes managériales.

Dans un message lu en son nom lors de l’assemblée générale de l’Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP), le ministre de l’Industrie et des mines, Abdessalem Bouchouareb, a indiqué que les pouvoirs publics travaillaient sur des plans d’accompagnement des groupes industriels nés de la restructuration du secteur public marchand.

A ce propos, il a cité l’élaboration d’une charte de la gouvernance des entreprises publiques sous la supervision de leurs organes sociaux.

Dans ce cadre, les conseils d’administration seront responsabilisés et les directeurs généraux auront toute la latitude de la prise de décision dans le cadre de la stratégie retenue et « sous la supervision de leurs organes sociaux et uniquement leurs organes sociaux », a-t-il précisé.

Il a aussi révélé que les règles qui gèrent les relations entre l’administration et les entreprises publiques allaient être réexaminées à l’effet de clarifier la nature de ces rapports et de mettre fin aux notions de « tutorat » des entreprises publiques.

M. Bouchouareb a aussi fait savoir qu’un système de rémunération des équipes dirigeantes des entreprises publiques, basé sur l’atteinte des objectifs, était en préparation.

Ce système sera mis en place dans chacun des groupes publics dès l’approbation de sa stratégie et de son plan d’action.

« La rémunération des dirigeants et l’appréciation de la performance des conseils d’administration seront déterminées sur la base des objectifs retenus dans cette stratégie et dans ce plan d’action », a détaillé le ministre.

Le ministère va aussi lancer des études pour « faire reconnaître la prise de risque dans le cadre de décisions managériales, qui est le propre des gestionnaires, et ce, pour le bien de l’entreprise et pour la poursuite des objectifs ».

Ainsi, « les organes sociaux des entreprises peuvent, certainement, sanctionner des gestionnaires pour les risques pris qui se matérialiseraient et pénaliseraient l’entreprise mais sans, pour autant, donner lieu à des poursuites judiciaires », a précisé le ministre.

En outre, le secteur va mettre des moyens de formation au profit des compétences managériales et techniques adaptées, selon le ministre qui a précisé que quatre instituts supérieurs de formation (corporate universities) verraient bientôt le jour.

Par ailleurs, il a appelé l’UNEP à jouer un rôle dans la réussite de ces opérations et à s’impliquer dans les débats qui concernent l’entreprise nationale.

Les pouvoirs publics, a-t-il rappelé, avaient mis en place, durant plusieurs années, des plans de développement totalisant 2.000 milliards DA dont plus de 50% pour l’industrie à l’effet d’assainir, de réhabiliter, de moderniser et de mettre à niveau les entreprises publiques économique aux plans organisationnel, managérial, humain et commercial.

A souligner que l’assemblée générale (AG) élective de l’UNEP a élu, jeudi, Lakhdar Rakhroukh, P-dg de Cosider, nouveau président de cette organisation pour un mandat de trois ans en remplacement de Mustapha Merzouk.

Cette AG, qui a réuni plus de 100 cadres dirigeants d’entreprises publiques, a également élu les 11 membres du bureau national composé de quatre vice-présidents.