Le parquet général près la cour d’Alger a requis mercredi soir des peines allant de deux à sept ans de prison ferme contre les neuf ex cadres de la BADR et du groupe DIGIMEX, impliqués dans l’affaire de détournement en 2005 d’une somme de 12 milliards DA de l’agence BADR de Birkhadem (Alger). Ainsi, le procureur général a requis 7 ans de prison ferme contre Boukhari Hamou, directeur régional de la BADR, Benkharfisse Lakhdar chargé de la compensation à la BADR, Saai Mustapha directeur adjoint de l’agence BADR de Birkhadem et
Zidoune Youcef gérant du groupe DIGIMEX.
Il a également requis des peines de deux ans de prison ferme contre
les cinq autres inculpés, à savoir Ouahrani sid Ahmed, chef de service caisse à l’agence BADR de Birkhadem, Zahi Réda, Bouabdallah Messaoud, Gassasse Boualem et Bouamra Rabah, tous propriétaires de sociétés fictifs. En date du 18 novembre 2006, le tribunal de première instance de Bir-Mourad Raïs avait condamné ces 9 inculpés à des peines allant de 2 à 8 ans de prison ferme.
Ce jugement confirmé par la Cour d’appel d’Alger avait fait l’objet d’un pourvoi en cassation devant la Cour suprême qui a décidé de renvoyer l’affaire devant la même Cour pour être rejuger.
Selon l’arrêt de renvoi, les services de sécurité avaient reçu une plainte de la direction de la BADR sur l’existence d’opérations « douteuses » au niveau de l’agence de Birkhadem et de la direction générale au profit du groupe DIGIMEX et ses trois sociétés spécialisées, selon le groupe, dans l’importation et l’exportation de céréales.
Le détournement des fonds s’est effectué par le biais de lettres de change et de chèques fictifs au profit des trois sociétés inexistantes sans qu’aucune transaction commerciale n’ait été réalisée. Ces sociétés ont également bénéficié de plusieurs crédits, certains octroyés sans dossiers ou garanties effectives et légales. La cour doit rendre son verdict dans cette affaire le 22 juin prochain.