Les mis en cause dans ce dossier sont accusés de verser dans la contrebande, notamment de téléphones portables, à l’aéroport international Houari-Boumediene. Le pôle judiciaire spécialisé d’Alger a traité cette affaire de contrebande et de corruption dans laquelle sont impliqués neuf agents des Douanes algériennes.
Le tribunal correctionnel Abane-Ramdane de Sidi M’hamed a rendu, en fin de semaine, son verdict dans l’affaire des agents de douane impliqués dans la contrebande de téléphones portables et de faux et usage de faux, prononçant des peines allant de 2 à 7 ans de prison ferme. Les mis en cause dans ce dossier sont accusés de verser dans la contrebande, notamment de téléphones portables, à l’aéroport international Houari-Boumediene.
Le pôle judiciaire spécialisé d’Alger a traité cette affaire de contrebande et de corruption dans laquelle sont impliqués neuf agents des Douanes algériennes. Les mis en cause ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal Abane-Ramdane de Sidi M’hamed pour répondre des chefs d’inculpation retenus con-tre eux. La chambre d’accusation près du pôle judiciaire spécialisé de Sidi M’hamed reproche aux mis en cause leur implication dans une affaire de contrebande de téléphones portables, puisqu’ils ont laissé passer trois valises pleines en provenance de l’étranger.
Il est précisé que l’avion à bord duquel les trois valises se trouvaient venait de Francfort, en Allemagne. Ce coup de filet a été rendu possible après l’enquête diligentée par les services de lutte contre la fraude. Les mis en cause ont été arrêtés en flagrant délit, alors qu’ils chargaient la marchandise dans un camion clandestin. Les services ayant procédé à leur arrestation ont compté plus de 1 500 téléphones portables importés illégalement. Par la suite, il s’est avéré que la marchandise avait été importée de Dubaï.
Tout a commencé lorsque les mis en cause, dont un inspecteur des Douanes, ont établi des PV attestant l’importation de 300 téléphones portables seulement alors que les enquêteurs en avaient trouvé cinq fois plus. Lors des interrogatoires, les douaniers ont nié les faits retenus contre eux, arguant qu’il ne relève pas de leur ressort d’aller sur les lieux pour compter la marchandise. Ils ont indiqué avoir été innocentés mais ont été convoqués une deuxième fois par le tribunal dans la même affaire et accusés de faux et usage de faux et de mauvais usage de leur fonction. Il y a lieu de signaler que le procureur de la République a requis une peine de 10 années de prison ferme assortie d’amendes jusqu’à dix fois la valeur de la marchandise saisie par les forces de sécurité.
Par Azouaou Mahiout