Des partis politiques évaluent la marche d’hier : «Le peuple n’a pas marché»

Des partis politiques évaluent la marche d’hier : «Le peuple n’a pas marché»
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La marche annoncée pour hier n’a pas fait l’événement si l’on tient compte des appréciations des partis politiques contactés, par téléphone.

Le FLN par la voix de M. Kassa Aissi, membre du bureau politique, déclare d’entrée «que le peuple n’a pas marché» malgré le tapage médiatique relayé par des médias étrangers. Et d’enchaîner «ce n’est pas derrière ces gens-là qu’il prendra place».

Le parti de Abdelaziz Belkhadem constate que cette marche n’a pas eu les effets escomptés et il appartient aux organisateurs d’en assumer les conséquences et les implications, dira-t-il en affirmant que le Front s’attelle à la mise en œuvre des importantes décisions du Conseil des ministres, car «c’est au niveau du terrain qu les choses doivent changer pour répondre aux aspirations légitimes du peuple et en particulier les jeunes qui sont appelés à devenir les véritables agents du développement et de la construction d’une Algérie capable de trouver sa place parmi les nations avancées en ce début de millénaire marqué par la mondialisation».

Le MSP qui a dit «non» à cette marche estime que«la confrontation va de soi, puisqu’il s’agit de préserver l’ordre public dans ce genre de situation». M. Djoumaa Mohamed chargé de communication du parti contacté, hier, par téléphone déclare que les organisateurs doivent assumer leurs responsabilités, mais le MSP a opté pour d’autres démarches.

Le parti de Ahmed Ouyahia a réagi, lui aussi, en réaffirmant que le peuple algérien depuis deux décennies veille à la garantie de la stabilité du p&ays, en usant des moyens légaux dans le cadre des institutions légitimes de l’Etat. «Le RND est convaincu que le dialogue a été la clé ayant solutionné la majorité des problèmes», dira M. Miloud Chorfi porte-parole du parti, rappelant, dans ce sillage, que sa formation a été contre l’organisation de cette marche à Alger. Alors pourquoi créer inutilement un problème pour le pays, étant donné que les salles ont été mises à la disposition des partis de l’opposition pour faire la promotion de leurs programmes politiques.

M. Moussa Touati, président du FNA, quant à lui, est favorable au principe d’une marche «aux objectifs précis». Ce n’est pas le cas, cette fois-ci, déclare-t-il, en se disant contre le fait d’interdire toujours les marches au niveau de la capitale, puisque l’Etat d’urgence sera bientôt levé. «La casse pour la casse n’arrange personne et drainer des foules dans la rue pour des ambitions occultes n’est pas sain», lance-t-il.

Le FFS a réuni hier soir son conseil fédéral pour prendre le pouls de la situation et le Parti des Travailleurs devra réunir aujourd’hui son bureau politique pour rendre compte de son appréciation.